Les matins d’été, quand ma sœur et moi étions levées depuis peu, notre grand-père partait déjà pour le jardin où il passait souvent toutes ses journées. Nous le regardions s’en aller coiffé d’une casquette, habillé simplement, et chaussé de chaussures solides pour la marche, accompagné d’Isis, son chien, quand ma grand-mère lui criait soudain de nous attendre. Nous étions encore petites mais nous comprenions qu’il fallait se hâter. Une fois préparées, nous descendions avec lui le vieil escalier, et comme presque chaque matin, nous entamions la marche vers le jardin. Tout en grimpant les petits chemins, il nous racontait que lui aussi les empruntait, alors que nous n’étions pas encore nées. Puis nous lui demandions comment avançait le jardin et avec plaisir, il nous disait que nous l’aiderions sûrement à arracher les premières pommes de terre.Laëtitia, 14 ans.