Pour cette proposition, il s’agissait de dériver à partir d’un mot, d’échapper à une forme de langage qui voudrait être signifiante… de dériver en fonction de la sonorité du mot pour aller éventuellement vers du sens. On pouvait donc travailler un chant dont le sens importe peu, à la façon des indigènes australiens « Les mots n’ont aucun sens, mais le chant signifie : Prends-le, je te le donne. » J’avais lu le texte intitulé SONS, dans Les techniciens du sacré, Ed. José Corti, 2007. On peut aussi évoquer Jorane, artiste violoncelliste, et les mouth-music du folklore irlandais… Et bien sûr, mentionner Gherasim Luca, et son texte Passionnément.
Le mot était : l’automne.
Chrystel C a écrit ceci pendant cet atelier :
« Loto, tolo, olto, tolone, colonne,
Lo, lo, l’eau, l’aune, tonne, tonnelle, elle tôt, lote, moletonne, elle tonne la colonne,
Colonette, lotonette, salopette, talonette, lotonal, tonal, cardinal, lotocar, tocard, carloto, carlito, litonal, litolo, lis tôt, vite au lit, lotoli, ni le tôt, tonilo, tonimo, monito, animaux. »
« L’aut l’auto l’autocar tocard carmino carmina carlota,
l’aut l’automnal l’eau tonneau, le tonneau, loterie,
l’aut l’eau l’homme l’homme tôt l’homme trop tôt se lève. »