Repérer les petites contrariétés qui font que la journée ne s’est pas passée comme prévu et imaginer comment on en est arrivé là. Du matériau issu de la mémoire, du vécu que l’on injecte dans une fiction. J’étais partie de la théorie du chaos et de « l’effet papillon » avec cette conférence d’Edward Lorenz (en 1972) qu’il avait intitulée « Prédictibilité : le battement d’ailes d’un papillon au Brésil provoque-t-il une tornade au Texas ? ».
Les textes des participants :
Chrystel C
« A midi, je remonte dans mon bureau où j’avais laissé le téléphone portable durant toute la matinée. J’ai 6 messages de mon mari, vers 9H30, me demandant où se trouve son maillot de bain. Il l’a cherché partout et sans maillot, il ne peut pas aller à la piscine avec les enfants…
Qu’est-ce que j’en sais où il est son maillot de bain moi ?
La dernière fois qu’on est allés se baigner, ça remonte à l’été dernier. Ça devait être à la rivière. Ce jour-là, on était partis pour pique-niquer et y passer la journée mais la météo, capricieuse, nous a obligés à écourter notre escapade. Dès le début de l’après-midi, il s’est mis à tomber des cordes. Un vrai déluge sur la route ! Même en roulant au pas, on n’y voyait pas à vingt mètres. Du coup, la voiture a fait un aquaplaning et est rentrée dans un mur. Heureusement qu’elle n’était pas côté ravin… Je lui avais pourtant bien dit à mon mari de changer les pneus ! Ça faisait longtemps qu’ils étaient lisses.
Le problème, c’est que dans la dépanneuse, il n’y avait pas de place pour quatre ni de siège auto d’ailleurs. Il a fallu retourner chez les autochtones pour appeler un taxi qui nous a enfin reconduits à la maison. Du coup, son maillot de bain, il est peut-être resté au bord de la rivière, dans la dépanneuse ou bien au fond du coffre de la voiture, qu’est-ce que j’en sais moi ?! Il n’a qu’à chercher ! »
Les ateliers du déluge 