Une enseigne avenante et lumineuse surplombe le bâtiment. Le parking est devant. Les portes automatiques s’ouvrent pour le chaland qui pousse un chariot métallique.
Par un pur hasard qui doit sans doute beaucoup au marketing, le visiteur est généralement confronté à un magnifique étalage de fruits et légumes. Savant mélange de couleurs qui évoquent fraîcheur et promesses gustatives, mais, curieusement, aucune odeur ne flotte dans l’air.
Plus loin l’œil est attiré par un parfait alignement de boites de conserves. Digne d’un musée d’art contemporain, cet impeccable rangement provoque une réelle émotion esthétique prolongée par une magnifique exposition de bouteilles d’eau.
Il est à noter que rien ne vient distraire notre attention, aucune ouverture vers l’extérieur, aucune baie vitrée. L’espace est clos et notre attention uniquement dirigée vers les produits disponibles. L’éclairage est électrique et uniforme.
Parfois, un faux cellier présente des vins, soulignant la noblesse du produit.
Mais où tout se complique, c’est au rayon boucherie. Souvent situé au fond du magasin, c’est le seul endroit où le consommateur parle à un vendeur. On ne touche pas à la viande. L’interlocuteur avisé emballe prestement côtelettes et rôtis. On ne doit pas faire le lien entre l’animal sacrifié et le produit fini. Nulle trace de sang ne doit être visible, mais pourtant on débite du boudin au mètre et il serait presque étrange de considérer qu’un steak provient de la chair d’une vache morte.
Le caddie plein, après un parcours étudié, le client dépose ses achats sur un tapis roulant pendant qu’un lecteur de code barre décrypte les prix.
On n’est pas obligé de parler à la caissière.
Hello , ça marche ce site ? Je n’ai jamais de réponse !
Comment ça, tu n’as jamais de réponse ? Ce site marche puisque des infos sont postées plusieurs fois par semaine… Non mais !
N’avrant toute cette modernité .ha! La la ! Quelle vie qu’on vit là ……
Par ca ? tu va bien ?
Je transmets à Juan Pedro…
Génial
La fin est terrible ! Bravo.
Je trouve aussi !