Qui étais-tu au bout du compte
toi le damné, le fils de, le banni
qui arborais sur le torse la fêlure
d’un cœur ouvert
et fort de cette mort frôlée
forçais la vie jusque dans la rupture
pour en sucer la moelle et en jeter les os
toi le soleil de mes jeunes années
le fier amant rieur collectionneur de femmes
à qui souriais-tu au moment de mourir
sur le bord d’une route tout près de Cairanne
un jour de grand été
un merveilleux jour d’août