« Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal. Amen. »
Mes lèvres murmurent la fin de la prière, autour de moi les gens du village sont recueillis. La tentation m’évoque bien des péchés sans que je sache pour autant les habiller de faits. Chaque semaine, avant « confesse », je m’évertue à lister ce qui pourrait bien me valoir le pardon du Bon Dieu par l’entremise du curé de la paroisse. Comme je ne trouve pas de péchés, j’en invente, et me paraissent alors aussi graves les tentations que je pourrais avoir : voler des bonbons chez la boulangère, mentir pour une raison ou pour une autre, faire pleurer la petite sœur de la copine pour le plaisir de voir sa bouche se tordre et ses yeux se plisser… Et plus tard, un jour, je volerai vraiment une souris de zan chez la boulangère quand elle aura le dos tourné, 5 centimes le bonbon, je mis des années à assumer ce péché-là ! « Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal. Amen. »
[Trop sage, j’étais trop sage ! Quand je pense que ma sœur faisait le mur pour rejoindre ses copains… alors que je restais le nez dans mes bouquins… Qu’elle se fichait royalement de ce que ma mère lui demandait : ta jupe est trop courte, il faut la rallonger de quelques centimètres. Elle rentrait dans la chambre, s’asseyait pendant vingt minutes, retournait voir ma mère et lui disait la bouche en cœur « ça va là ? ». Et ma mère répondait oui. Vive les enfants qui trichent.]
J’aime , mais la suite est en suspend ? …
J’aime , et une suite me ravirais ….
Merci ! Mais il s’agit de notes prises dans un « petit Moleskine tout noir » et j’ai peur que tout cela ne reste à l’état de notes…
J’ignore encore ce qui suit dans ce carnet… Merci de votre lecture et commentaires… A bientôt !