Avec ce poème, Guillaume, 13 ans, habitué de notre blog, a obtenu le premier prix catégorie collégiens (5e, 4e, 3e) du concours du Salon des Poètes de Lyon en novembre 2013. Je suis contente de le publier ici. Merci et bravo à lui !
Derrière l’horizon, sans bruit,
Disparaissent le jour, la nuit.
Printemps, été, automne, hiver
s’en vont aussi, jusqu’en enfer.
L’année d’après tout recommence,
Les jours, les nuits n’ont plus de sens,
Et les saisons repartent ainsi
Mais cette fois au paradis.
Les fleurs dansent sous le soleil,
Mais se ternissent quand vient la nuit.
La lune brille et les abeilles
Se cacheront jusqu’au midi.
Ainsi se termine ce poème,
Derrière l’horizon,
Tout blême de ne plus voir
ses belles et quatre saisons.
Les mirages naufragés
Au beau milieu de l’océan,
Je vis la mort navigant
Dans une coque en bois d’ébène
A la recherche d’hommes en peine.
Je suis très maigre et j’ai très faim
J’aurais bien besoin d’un bon pain
Et même si l’espoir est perdu,
Je vois apparaître au loin
Sur un radeau, un jeune pingouin
Qui, aussi gras que dodu,
S’avance vers moi comme une tortue.
Il disparaît lui aussi
Dans les ténèbres de la mer
Et enfin je vois l’Algérie
Ou du moins un morceau de terre.
Ce sont les mirages des naufragés
Ou les mirages naufragés
Qui n’apportent que le bien-être
Pour enfin pouvoir rêver
Sous la magnifique comète
De Halley
L’exil des rêves
Dans un village à la montagne,
Sur une terre très accueillante,
Là où n’poussent pas les marécages,
Là où la vie est toute tremblante,
Mais c’est un soir, sous le soleil,
Que je vis pour la dernière fois
Ce bonheur qui pour moi
Etait à chaque réveil
Une merveille et toutes mes joies.
Je t’ai quittée terre d’accueil,
Je t’ai rejoint chemin de la mort,
Chaque jour que je passe, j’erre sans but
Peut-être à chercher mon cercueil.
Je sais que j’ai toujours eu tort
D’être un homme si bourru
Car c’est cela qui m’a coûté
D’être banni de ma contrée
D’être chassé de mon foyer.
Chaque jour qui passe mange le temps
Et je m’assois un long moment
Pour repenser aux événements.
Lorsque j’ai été arrêté
Dans une rage incontrôlable
Que je ne pouvais plus stopper
Car la mort m’y encourageait
Car la mort me soufflait :
Cet homme t’a insulté, tu dois le faire payer
Mais je ne l’ai pas fait
J’ai laissé mon courage remplacer l’incontrôlable
Aujourd’hui, je réfléchis :
Ce n’est pas pour du pipeau,
Que l’on chasse un homme ainsi,
C’est uniquement une histoire
De couleur de peau.
L’exil est la solution pour les gens désespérés
L’exil n’est pas la solution pour pouvoir rêver.
Ce qui nous rend optimistes pour l’avenir !
13 ans et déjà toute une réflexion…