C’est dans l’extrême solitude que l’on apprécie la vanité de l’existence. Dans cet abîme où nous entraînent les révélations, les désillusions, les déceptions, les renoncements, les questionnements, le regard se déplace. Il semblerait qu’on voit alors distinctement et simultanément les facettes de soi qui sont autant de mondes. La lucidité crie sa vérité à laquelle il devient impossible d’échapper. Car la vérité se tient là dans la multiplicité de ce que l’on perçoit de soi-même, si intimement imbriquée dans le quotidien qu’elle s’en efface. Et c’est par effraction qu’elle s’impose à soi, jouant de notre vulnérabilité, de notre conscience extravertie le temps d’un obscur détour dans le vide.
Texte : Marlen Sauvage
Image ©Marc Guerra, Des poissons et des femmes, ≠51
Nous poursuivons notre voyage dans l’univers Des poissons et des femmes entamé le 4 janvier et pour une année entière : sur une image de Marc Guerra, j’écris un texte et publie le tout chaque vendredi… jour du poisson !
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J’attendais ma dose de « poisson » du vendredi, mais 2015 approche et le manque va se faire sentir ! Les écailles des femmes-poissons vont me manquer…