« Comme le premier tremblement imperceptible d’une coque qui glisse à la mer, il me semblait que quelque chose sous mes yeux que je ne voulais pas en croire, avait bougé. Un regard derrière moi se levait, que j’avais cru obstinément rivé à terre, se pointait vers l’horizon, et changeait toute ma perspective. Comme à la voix solennelle d’une vigie qui tombe du mât, un pressentiment en moi avec ce regard criait « terre », donnait une consistance et une forme au fantôme qui me fascinait déjà. »
Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1987.
Photos Marlen Sauvage
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