Reviendraient-ils la chercher ? La parole a manqué, les explications, les larmes de la séparation, pas de larmes, pas de peur ? Ils ont fui la maison où elle dort près de la grand-mère. Elle entend Algérie mais on ne lui dit rien. La peur c’est celle de ne pas les voir revenir, la peur d’avoir été laissée là pourquoi ? Les cris la nuit les pleurs et ce que l’on comprend d’une comédie adulte pourtant le cœur sursaute. Plusieurs fois par semaine, la nuit, le cœur sursaute, en pleine nuit ils crient, elle pleure, s’enfuit. Et l’on court derrière elle. Toute l’angoisse liée à l’attente, le regard sur une montre, la main sur un poignet qui serre, les lèvres qui comptent. L’enfant rentrera-t-il de vacances, retrouvera-t-il le chemin de l’école ? Elle taraude, la peur, avant de s’installer.
Texte écrit dans le cadre de l’atelier d’écriture proposé par François Bon pour cet été 2015, sur le thème du fantastique…
Beau texte qui me touche !
Merci, Chris, venant de toi, cela me touche d’autant,-)