Un écrit d’atelier, en juillet, à Florac
Ecrire le chemin qu’on n’a jamais osé prendre
Trop de trous de cailloux d’ornières
Avancer à petits pas s’élancer chuter se relever
Ecrire la peur au ventre
Au seuil de la nuit jusqu’à l’aube naissante
Sur la grande table de bois qui ne dira rien des larmes
Ecrire pour toi pour eux pour vous
Sans fard pour une mise à nu
Grelotter frissonner et voir
Dans tes yeux dans leurs yeux dans vos yeux
L’attente
Ecrire emportée par la phrase dans une farandole sans fin
Se lover dans les mots
Les perdre les abandonner les refuser les apprivoiser
Peut-être un jour jamais
Ils rôdent harcèlent s’esquivent et reviennent
Toujours… toujours
Ecrire pour la venue au jour de Mathilde de Baptiste
D’un clown de la femme seule qui déambule de celle qui vient d’une terre lointaine
Ils sont si loin si près
Complices ou ennemis
Ils partent ils reviennent
Jamais il n’y a d’abandon
Ecrire tout ce que l’on a perdu
Et tous ceux qui sont partis ailleurs
Sans dire merci au revoir sans murmurer je t’aime
Parce que leur temps était trop court
Ecrire un ici un ailleurs perdu
Un hier si lointain
Un demain qui ne viendra peut-être jamais
Espoir et désespoir mêlés
Peur et bonheur enchevêtrés
Amour et haine emmêlés
Les mains vides le cœur trop plein
Texte : Liliane Paffoni
Photo : Marlen Sauvage
Merci pour cette belle photo
Merci !
Superbe quelle joie vous devez avoir à écrire de si beaux textes
J’en ai à les entendre ! Car ce texte a été écrit par une participante à mes ateliers d’écriture… Merci pour votre passage ici.