D’un mot à l’autre, par Monika Sedlak.

dav

 

Eléments

Soleil, mon ami, mon énergie,

ma force, et ma faiblesse quand tu m’oublies

ma chaleur, ma vie, et puis un petit peu de pluie

pour arroser mes fleurs et mon âme.

Pluie douce et tendre, caresse entre deux rayons

orage puissant et sonore aux éclairs de feu

nettoyeur du ciel et des rues, des ruisseaux, de mes yeux

baignant dans l’arc en ciel, magique illusion

Arc en ciel, ciel en tableau,

arc boutant aux couleurs chantants,

tendres nuées en pastels dégradés

gouttes de soleil et de pluie mariées

Gouttes de pluies, gouttes de suée

nuages qui éclatent pleins de hargne,

friselis moutonnés déposant la rosée,

mer chantante sous les ondées

Mer de larmes mouillant les doigts

gouttelettes de joie rouges orangées

éclats de rires, clochettes cristallines

s’envolant dans l’air mouillé

Eclat, brillance, rutilance,beauté

aveuglant reflet d’image, sonore effet

de sons qui flottent, qui s’effilochent,

de mots qui claquent, valsent, s’accrochent

Mots qui frappent, font mal, caressent

se marient aux images et dressent

des tableaux intenses de vie et de heurts

malheurs, bonheurs, réalité ou leurre.

Texte et photo  (tableau de) ©Monika Sedlak.

Un texte écrit en atelier à partir d’une proposition que j’ai intitulée « D’un mot à l’autre », inspirée d’un texte de Anna Jouy, publié sur sa page Facebook le 5 avril (à lire ci-dessous). Marlen Sauvage

poète

– se demande si 58 kilos ce n’est pas trop pour le plaisir et le goût éthéré des choses

choses

-un mot que j’aime bien, comme s’il soutenait tous les indéfinis de trottoir et que cela m’exemptait de chercher à monter et à les assembler

assembler

-peut-être mais trop souvent, il faut ensuite en découdre, un fil sous la peau et puis le trou suivant… encore.

découdre

-c’est un poing dans l’espace, je ne frôle que le vide, la fuite, et je ne les bats même pas.

frôler

-caresse inaboutie qui tient entre ses dents, son chapeau. toutou sage et formaté. la peur est une amante sans la moindre idée de mon désir

chapeau

-toujours le porter sur le côté responsable. la vie se vit avec un rebord large, comme un anneau de Saturne. mais que des manèges et des tournées de veste

anneau

-je le retiens celui-là, pour toutes les conneries qui passent au travers du feu et n’en sortent même pas roussies

conneries

-fortes, âcres, sentant leurs reflets fauves, oppression de pores et remugles de caniveau où je navigue- paraît que je suis folle-, c’est l’essentiel à dire. je n’en doute pas. ça suinte.

doute

-pourtant. tout est fuites sans corde de rappel. les choses n’ont pas de prix, ne valent pas certes le temps de disparaître. elles vont dans le silence, silence de ce qui est mort.

silence

-pour en finir. on y voit la liberté de vivre, selon soi. à l’autre bout, il n’y a personne – parait-

mais j’en doute

poète

-58 kilos de mots et de gras sur les papiers.

©Anna Jouy

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