
Un corps fracassé, dénudé, abandonné.
Le roulis incessant des galets,
des galets noirs nés d’un volcan.
Un volcan aussi celui qui l’a emporté laissé exsangue, sans vie
Pas d’ultime rappel
le rideau est tombé…
Quelle ivresse de sensations
Quelle quête d’absolu
Quel désespoir a pu inviter ce poison dans ses veines
Le ressac pour s’oublier,
oublier les autres.
Les galets noirs pour linceul.
J’ai envie de crier, de hurler au vent, à la vague, à la mer.
La vague ce matin a enseveli son empreinte
La mer est là puissante, dévoreuse
Plus rien du mirage, seule la plainte du ressac
le chant continu des galets noirs…
Claudine Albouy
Ce texte a été écrit dans la nuit du 5 octobre 2016, cinq jours après la mort d’un jeune d’overdose sur une plage andalouse.
Hors atelier, les textes ! (1)