C’était la promenade du dimanche de Pâques, à plus de trente kilomètres de Nyons, puisque nous en avions le droit sans justificatif ! Au col d’Aleyrac, sur la droite, une petite route digne de celles que l’on trouve en Lozère, descend jusqu’à Notre-Dame la Brune, ou ce qu’il en reste : les ruines– classées monument historique – d’une ancienne abbaye de religieuses bénédictines où coule une source sacrée. Au Moyen-Age, me dit Nadia, les pèlerins venaient y prendre l’eau pour se soigner les yeux.

Je n’avais qu’une hâte, me diriger vers la source où, dit-on, une entité bienveillante se tient et vous accueille ! Prêle à laquelle j’avais parlé de ma visite me demanda de la visualiser en train de s’y baigner… J’ai dû l’imaginer en miniature, c’est le moins que je puisse dire… La source, une grande flaque… Mais je me suis recueillie dans ce lieu où se sont succédé tant de pèlerins, captant dans les dessins du soleil sur les murs l’image d’un vieux barbu tout aussi bienveillant que la dame brune.
Quelques offrandes de part et d’autre de la source, ainsi que des pierres peintes dans les niches des murs de l’abbaye… Quelques bougies, un mot, des ex-voto…
Et une stèle indéchiffrable – enfin, je n’ai pas dit mon dernier mot – comme une présence entre ces murs à ciel ouvert.

MS
Il faut vous mettre dans la peau d’une… Champollionne ! 😉
@Dominique Hasselmann Ah ! je ris de bon cœur ! J’y vais surtout à la loupe… après avoir tenté de déchiffrer avec les doigts…