Ma balade d’hier, autour de Sahune, à une quinzaine de kilomètres de Nyons, décidée au pied levé. Sur la montagne du Devès, avec au nord, le Marcel et sa clairière, parce que le guide disait la marche facile. Partie un peu tard, j’ai arpenté la piste sur le coup de 16 h 30 ; le ciel à la grisaille ne favorisant pas les photos. Mais c’était une marche-ressource, pour moi seule, sous une pluie fine, à grignoter quelques abricots secs tout en respirant le parfum des genêts. Le long du chemin, j’ai pensé à toi, Chrystel, à cette lettre que je t’écrirai un de ces jours. Et j’ai brassé toutes ces autres pensées que reflétait le ciel gris, dans l’Aygues, tout en bas. Et puis je les ai roulées sous mes pas, dans les graviers. J’ai écouté le silence comme les chants d’oiseaux – le coucou surpassait tous les autres – j’ai enlacé les arbres et parlé aux montagnes…
A l’aller, des hommes taillaient les oliviers ; au retour, je marchais sur un sol moelleux, bruissant de feuilles vert tendre.

Comme une cheville menaçait de me lâcher, je n’ai pas emprunté les pierriers ni contourné le Devès en passant sur le versant sud. Je suis revenue sur mes pas, profitant du paysage baigné du soleil du soir.
Parvenue en bas, après 3 h 30 (la balade en prévoit une de moins), une coulée de boue obstruait la route qu’un engin déblayait avec à son bord un monsieur gentil comme tout qui a coupé le moteur pour me parler. Je n’avais adressé la parole à personne, je l’ai réalisé là, après ce court bavardage !
MS
Belles photos paisibles… 🙂
@Dominique H Merci ! La paix de la nature dans des « cartes postales »… toujours si difficile de « rendre » un paysage…