
Un bâton une lanterne
accessoires dérisoires
continuer continuer encore
essayer essayer encore
s’accrocher au roc au récif
la montagne comme une crypte à ciel ouvert
dans l’attente de l’aube qui tarde à venir
aux années tombées comme des figues mûres
l’angoisse de vivre prend une légèreté de plume
pesanteur prénatale : une pluie verte a germé du printemps
Nos morts ont changé d’adresse
nos yeux ont lavé leurs cendres en vain
nos larmes ont marié le clair et l’obscur derrière leurs fronts
miroirs sans tain ranimant à jamais du désir
L’ombre parmi nos catacombes
linéaments défilés solitaires revêtus de blanc
éclipsant l’autre côté du seuil de la dalle au caveau
Rose-Marie Mattiani, Des jours sans eux, éditions Unicité.
Le Pont-Celard… dans le nord de la Drôme
Beau panorama…