
C’est accepter de vivre malgré tout, tenir contre vents et marées, ne plus écouter ne plus entendre, avancer envers et contre tout réagir.
Encore un livre de terminé, comme toujours je suis nostalgique, pourtant celui là aussi ouvre la porte à la vie, à la renaissance.
Quelle aurait été mon attitude ? Elle s’est courbée mais n’a pas rompu, aurais-je tenu ?
On peut survivre à une guerre, une pandémie, on lutte, s’arme s’abrite, on s’organise, s’adapte.
Là que faire ? Contre l’entreprise, en voyant la tour de la défense elle aurait dû savoir comprendre ce n’était pas pour elle. Mais la maison, le travail stable, le bon salaire à la fin du mois tout était attirant. Comment réagir ?
Le monde moderne est dans cette spirale, aucune sonnette d’alarme ne le réveille. Le profit, l’aisance, le pouvoir, les égos surdimensionnés nous guident. Au premier confinement une petite vague d’espoir surgissait tout le monde réagissait, ramener les usines en France, aider les soignants…. Deux ans après c’était fini les masques arrivaient de Chine, les horaires impossibles reprenaient, les politiques faisaient toujours des promesses qu’ils ne tiendraient pas, ils s’en moquaient on les avait vus, on avait placardé des affiches avec leur photo. La folie de certains a réintroduit la guerre en Europe….
Contre ça à notre niveau tout n’est qu’impuissance.
Parce que je ne supporte plus les horaires impossibles,
Parce que j’ai besoin de simplicité, de nature,
Parce que je veux enfin vivre et non subir
C’est décidé je m’en vais, je plaque tout, fini les multinationales, fini la domination du Boss, fini la spirale de l’argent du profit, des horaires, plus besoin de bouée je sors la tête de l’eau. Ils me font du chantage je les prends au mot, « si vous ne restez pas ce soir à la réunion je vous enlève le projet » disaient ils, « je vous colle l’idiot du troisième comme supérieur votre place il y a longtemps qu’il la lorgne ». bla bla bla et bla bla bla…
Pas besoin de me menacer, tiens tu la veux ma démission la voilà moi je vais vivre, j’ai deux mains, des compétences, des enfants à aimer, à voir grandir, je me « casse »
Oui je vais monter ma boîte, Oui ça va être difficile, Oui on aura moins mais moi je vais retrouver ma famille !
Allez ! bye bye la compagnie, à moi la vie…
Autrice : Sabine Lavabre Chardenon
Texte issu du stage d’écriture à La Ronceraie, en Lozère, mai 2022.