
Un roman estonien d’Andrus Kivirähk, paru en 2007 en Estonie, en 2015 au Tripode, traduit par Jean-Pierre Minaudier, Grand prix de l’imaginaire 2014. Ça se lit comme un conte fantastique qui se déroulerait au Moyen Age en Estonie, et en cela le livre est accessible à un public adolescent. C’est en réalité un pamphlet contre la modernité à tout crin, sans pour autant tomber dans la glorification du passé et des traditions. Le ressort fondamental du récit est l’anachronisme et qu’est-ce qu’il m’a valu comme fou-rires ! Mais ce qui domine au final, c’est l’impasse inéluctable qui guette l’homme lucide, condamné à une solitude intellectuelle, morale, physique même… La conclusion du traducteur à laquelle je me rallie est celle-ci : « vivre en faisant le moins de dégâts possible autour de soi, c’est accepter l’inévitable tristesse de tout cela, sans se vautrer dans le conformisme et la bêtise qui triompheront toujours, sans pour autant verser dans la haine ni se réfugier dans l’idéalisation d’un passé fantasmé, qui est une autre forme de bêtise… »
MS
Merci, Marlen pour ce conseil de lecture et pour la dernière citation.
@adejardin Anne ! Quel plaisir de te lire ici !
Ce livre est sur le rebord de mon lit depuis plusieurs mois, bien au chaud, pas encore ouvert…allez, je l’attaque bientôt !
@Courbassier Chrystel, je compte sur toi pour me dire ce que tu en as pensé ! Bises
Coucou Marlen! Ça y est, je l’ai achevé hier soir. C’était un pur régal ! Insolite, drôle et plutôt sombre à la fin, j’ai pris un grand plaisir à lire ce conte estonien à l’écriture fluide et captivante. Un vrai coup de coeur !
entre fou-rire et la conclusion je crois que je l’aimerais
@brigitte celerier Oui, à condition de ne pas trop en attendre du côté du style… C’est bien le propos qui est intéressant, et sa mise en scène. En Estonie, la langue est un marqueur de culture puissant, et que ce soit ici la langue des serpents dit quelque chose de plus aussi… A bientôt, Brigitte !
🙂