
Jinete¡ Chacun d’entre nous est un cavalier
lancé au galop sur une steppe à l’herbe drue et grise
L’âme cadenassée, le regard fixé sur le sol qui défile
nous allons sans trêve ni repos
Il nous arrive parfois de mettre pied à terre
pour cueillir un brin de lavande ou une rose sauvage
presque rien : juste le temps de poser une question
d’espérer une réponse
Mais le galop furieux finit toujours par nous reprendre…
Va Jinete, va cavalier : quelqu’un que tu ne connaîtras jamais
t’a donné rendez-vous là-bas
au bout de l’horizon
C’est ainsi que nous allons au galop forcené de nos vies
C’est ainsi que vont les peuples lancés au galop de l’histoire
Vers de nouveaux pâturages vers des terres plus fertiles,
vers des climats plus doux
sans autre raison parfois
que l’immense désir de rattraper le soleil dans sa course
sans autre motif que l’irrésistible envie
de passer au-delà de l’horizon.
Je suppose que ce texte est de Claude Marti, sans en être certaine. Avis aux lectrices et lecteurs : le savez-vous ?