« L’alphabet des oubliés »…

Il y a trois semaines, je participais à un atelier d’écriture avec Patrick Laupin, en Haute-Provence, près de Manosque. Le lieu est splendide, le temps jouait sa partie, je découvrais le groupe avec lequel j’allais passer un court week-end à la recherche des mots qui répondraient à l’élan qu’impulse Patrick dans ces rencontres. Je ne trouvais rien que des larmes à partager, autour de mots bien pauvres, mais plus tard, au fond de moi, a surgi une joie intense, comment vous dire ?, un nœud de joie attendait là, qui s’est défait à la relecture des textes des autres, au souvenir de leur regard. Depuis, plusieurs m’ont écrit leur propre découverte et de quelle empreinte cet atelier a marqué leurs jours.

Le gîte de Chanteoiseau
Le beau désordre de la pensée ou les livres de Patrick durant l’atelier

“Il faut que la sensation surgisse et retrouve le goût du corps perdu des choses. Qu’elle se passionne pour l’obstacle. Moment pivot où l’écoute se retourne dans le second tympan et se penche sur le corps de ceux qui ressentent, de ceux qui écoutent autre chose qu’eux-mêmes. Lorsqu’on touche à ce point vide, la narration commence. On commence à prendre au sérieux le tissu du texte dont on est nous-même la divinité close, l’usure et l’effet d’altération. Je me dis que dans l’atelier, je sers peut-être un peu à ça? Tout seul on se fige plus vite entre soi et soi, on se perd entre le dicible et le corps qui pulse.”

“Une sensation pérenne plane entre création et décréation, c’est un lieu flagrant entre l’autorité souveraine du sens et son envers dénué de formes, sa ruine, ses orages, c’est la même chose mais à l’envers. Quand le vide et le rien entrent en scène, le contact avec l’inassimilable recrée l’état vécu du corps.
Nous retrouvons le sens et la suite quand nous renouons le fil fragmenté de la notion, vaste fresque initiale qui a sa source dans le mystère presque perdu des correspondances d’un don qui précède le langage. Un alphabet des oubliés, une épopée ou une chanson de geste de la parole. « Garder la mémoire signifie méditer l’oubli. » « Il faut se souvenir de ceux qui oublient où mène le chemin. » On a beau faire on ne sait pas quelle est la chose séparée dans l’art qui fait la chose d’art.”

Citations extraites du livre de Patrick Laupin, Le Rien qui précède, ed. Gros Textes, collection la petite porte, 2019.

Avec une préface de Marion Lafage qui éclaire sur la « grande leçon du Rien qui précède »

MS

Fragments de jours, Françoise Gérard

Il y a longtemps que j’ai lu ce recueil de Françoise Gérard, des fragments du quotidien « au rythme de l’actualité et des saisons » (de mai 2006 à mai 2007) qui m’avait enchantée. J’ai découvert Françoise il y a quelques années par son blog Le vent qui souffle et j’ai été bluffée par la reproduction en pastel qu’elle fit un jour d’une de mes photos de paysage cévenol pour illustrer l’un de ses textes. Extraits.

« 23 janvier


Il a neigé sur la Bourgogne et le Limousin ! Les médias colportent la nou-velle, l’hiver existe encore. »

24 janvier

Un homme d’affaires en déficit annonce son intention de racheter un club de football déficitaire dont l’actuel propriétaire a été condamné à trois ans de prison avec sursis pour abus de biens sociaux.

25 janvier

En feuilletant un vieil album du siècle dernier, je me laisse attendrir par une photo de fiançailles. Mai 1939. Entre deux alignements de petites maisons, que l’on découvre bombardées quelques pages plus loin, les membres de la famille sont regroupés sans protocole apparent, détendus, heureux, autour du couple qui s’est constitué officiellement pour une période probatoire dont l’issue paraît pourtant ne faire aucun doute dans les regards et sur les mines. Le fiancé sourit peu mais fixe l’objectif avec une détermination sans égal. Le véritable instantané (moment de grâce !) a été saisi sur le visage désarmé de la fiancée. Elle est encore tournée vers son compagnon, la bouche entrouverte comme si elle parlait, les yeux brillants de bonheur et de confusion mêlés. Le photographe souhaitait vraisembla-blement immortaliser le baiser donné juste avant.

26 janvier

Stage de formation à un logiciel dans une salle dédiée aux ordinateurs. Les souris cliquent mais ne dansent pas. »

Texte : Françoise Gérard, Fragments de jours,
©Publication à compte d’auteur, octobre 2017

Photo : Marlen Sauvage

Rouge Peau, G. Ariey, S. Chaudoreille

« A l’heure où certaines s’émouvaient de porter
déjà, d’enfanter, elle souriait.
Sûre, elle ne voulait pas.
Pas de langes, pas d’attente, pas de ce lien-là.
Trop de landes, trop de courses, trop de mirages à voir là-bas. »

Rouge Peau, G. Ariey, S. Chaudoreille,
Editions Gros Textes. Collection La petite porte, 2018.

Les coquelicots, fleurs de mon enfance, mais c’est un hasard, merveilleusement surpris par le regard de Sylvie Chaudoreille pour habiller les mots de Ghislaine Ariey.
[Merci Sylvie, et pardon pour cette photo si laide de ce beau livre.]

Eclipse exquise – Portrait d’une Chine

Envie de vous parler de deux garçons talentueux  – Dr Pêche (photographiste) et Cédrick Vannier (peintre) – tous deux diplômés d’écoles d’art (IAV d’Orléans et Beaux-Arts de Bourges) qui se sont lancés ensemble il y a quelques mois dans un projet d’envergure, envie de vous montrer leur travail, et de râler aussi un peu contre la façon dont on mène les artistes en bateau, en leur demandant de produire des dossiers de demande de suventions, sachant que les dés sont pipés à l’avance. Toutes choses connues mais voilà, y’en a marre !

Eclipse exquise. C’est ainsi qu’ils nomment leur projet de portraiturer « une Chine en peinture et photographie ». L’aventure chinoise démarre en mai 2017… avec le soutien de la Ville d’Orléans, de celle de l’ADEFC, le centre d’art de Tucheng, le musée d’art de Longzhou et d’autres… (document Pdf plus bas), elle se poursuit malgré les subventions qui n’arrivent pas, certains « officiels de la culture » détenteurs des cordons de la bourse, ne comprenant pas ces deux-là venus rencontrer « des gens » et travailler avec eux, sur eux. Mais de Yangzhou à Changsha, de Lianzhou à Nankin, Cedrick peint, Dr Pêche rêve ses photographies et voici ce que cela donne…

 

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Leur démarche, le détail de leurs actions en Chine est dans le document Pdf joint ici. Avec bien d’autres images…

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Peintures :  Cédrick Vannier – Photos : Dr Pêche – Textes : Marlen Sauvage

 

Variations et vibrations : le manque

J’aime ses mots, ses images, son univers… Je publie ici avec son accord textes et photos de Marie-Christine Grimard publiés sur son site le 19 mars dernier. Merci encore à toi, Chris !

 

« On peut donner bien des choses à ceux que l’on aime. Des paroles, un repos, du plaisir.

Tu m’as donné le plus précieux de tout: le manque.

Il m’était impossible de me passer de toi, même quand je te voyais tu me manquais encore.

Ma maison mentale, ma maison de cœur était fermée à double tour.

Tu as cassé les vitres et depuis l’air s’y engouffre, le glacé, le brûlant, et toutes sortes de clartés. »

Christian Bobin

(La plus que vive)

*

Le manque. Le plus beau cadeau que l’on puisse offrir à ceux que l’on aime. L’occasion de se poser et de penser à l’autre.
L’occasion de penser à soi. De faire silence pour écouter vibrer son âme dans la fraîcheur du petit matin.

D’oublier le vacarme et la fureur pour se recentrer sur l’essentiel.

Quelle est cette quête permanente, ces besoins perpétuellement insatisfaits ? Pourquoi et de quoi le monde est-il insatiable ?

Quel est ce besoin d’exister seulement dans le regard des autres ?

Quel est ce besoin d’écraser l’autre pour mieux exister ?

Toujours plus haut, toujours plus fort.

Toujours plus vite.

Moi d’abord ! Il me faut tout, tout de suite ! Regardez-moi ! Répondez-moi !

Réagir plus vite que son ombre, répondre à toutes les sollicitations si possible sans réfléchir, à l’instinct, sur l’instant. Dans l’urgence permanente.

Être sur tous les fronts, de toutes les urgences, de tous les combats, suivre toutes les modes ou mieux les précéder, les initier ! S’acharner sur la dernière trouvaille médiatique et hurler avec les loups sans se poser de question, du moment qu’on est dans l’air du temps. Ne plus voir que l’on est manipulé, que l’on n’est qu’une marionnette parmi d’autres.

Donner de soi l’image qui vous flatte, se regarder dans le miroir de ses propres « selfies », exister seulement dans le portrait que l’autre se fait de vous. Etre tel que l’on vous imagine. Ressembler à ses « tweets » ou finir par croire que l’image que l’on dessine du bout des doigts, est plus vraie que nature.

Oublier qui l’on est derrière l’image que l’on donne de soi.

Se perdre dans l’illusion d’un monde factice.

Se suivre à la trace. Laisser ses empreintes partout pour avoir l’illusion de vivre.

Il est temps de couper les ficelles de la marionnette. Il est temps d’être de nouveau.

Je veux exister pour ce que je suis, et non pour ce que l’on imagine de moi. Je veux laisser le temps au temps qui me porte. Je veux être imparfaite et différente, rebelle et libre  de mes choix. Je veux assumer mes erreurs et mes succès, tranquillement, et m’appuyer sur eux pour aller plus loin sur le chemin de ma vie.

Je veux apprendre chaque jour quelque chose de quelqu’un. Je veux être utile chaque jour pour quelqu’un. Je veux m’oublier pour l’aider. Je veux donner plutôt que prendre. Je veux aimer chaque jour de ma vie et pouvoir en sourire chaque nuit.

Je veux avoir le temps d’exister, sentir le soleil glisser sur mon visage et la vie couler sur ma peau. Je veux croiser ton regard et goûter à ton souffle. Je veux entendre battre ton cœur dans le silence de la nuit. Je veux caresser ton regard et le laisser m’envelopper de sa douceur.

Je veux qu’aux petits matins frais, la vie qui me saute au visage soit chaque jour un nouvel enchantement.

.

Le poète et le rideau de fer

Métronomiques

En ayant fait chou blanc pour reprendre du « gazole » dimanche matin, place du Colonel-Fabien (déplacement prévu l’après-midi dans le Nord pour quelques jours, mais il en reste suffisamment dans le réservoir et puis la Belgique n’est plus, une fois arrivé à Bailleul, qu’à 10 km), je découvre à côté de la station-service que la figure de Robert Desnos a été peinte sur ce rideau de fer, normalement levé les jours de semaine.

Rentré chez moi, j’ouvre au hasard un de ses recueils, et je recopie un texte de lui.

La poésie n’est jamais en panne.

Desnos 22.5.16_DH(Paris, rue Louis-Blanc, 10ème, 22 mai, 12:21. Cliquer pour agrandir.) 

XVII. AU PETIT JOUR

Le schiste éclairera-t-il la nuit blanche du liège ?

Nous nous perdrons dans le corridor de minuit avec la

calme horreur du sanglot qui meurt

Accourez tous lézards fameux depuis l’antiquité plantes

  grimpantes   carnivores   digitales

Accourez…

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Et si les tableaux parlaient ? [Femme au soleil du matin]

YvesJaffrenouFemmeAuSoleil

© Caspar David Friedrich – Femme au soleil du matin (détail), 1818
Musée Folkwang, Essen

« Mon très cher frère, si je t’écris ce matin, c’est que je veux te faire partager le moment que je viens de connaître et l’émotion qui m’enserre encore la poitrine. Je me suis éveillée moins tardivement que de coutume et l’altération de ma santé m’a laissé un répit dont j’ai profité pour sortir de ma chambre et tenter quelques pas dans la campagne. Je ne saurais te dépeindre les couleurs du ciel dans les instants qui ont précédé l’apparition du soleil derrière notre Leichtberg. La journée sera venteuse je crois ; les nuages avançaient en rouleaux comme sur une mer céleste pour se perdre derrière les plis vaporeux de l’horizon. L’air même que je respirais avait les couleurs de l’or et du vermeil.

Et toi ? Ton voyage en Suisse, au pays des pics et des glaciers t’apporte-t-il les satisfactions que tu en attendais lors de ton départ, après les recommandations de nos parents et nos tendres embrassements ? Je sais que tu aimes à méditer devant les abîmes où le regard se perd et que ces paysages grandioses savent t’offrir les vertiges dont se nourrissent les imaginations fiévreuses et les aspirations des cœurs inquiets. Ah, Caspar, si le mal dont je souffre devait par malheur m’être fatal, sache que je me laisserais emporter par le flot lumineux de ces nuées d’un matin. J’ai la confiante pensée que ton regard aimant saurait m’y trouver.

Héloïsa »

Yves Jaffrennou – Les Toiles de Vénus, 2016.

(Avec l’aimable autorisation de l’auteur)

En réalité, dans ce livre publié à compte d’auteur, la question que se pose Yves Jaffrennou, est la suivante : « Et si on laissait parler les personnages des tableaux ? ».

Ici, des personnages féminins qui ont pris vie sous le pinceau des maîtres de la peinture occidentale depuis la Renaissance, disent leur chant intime, et, dans l’originalité de chacune d’entre elles, engagent à chaque fois entre les tableaux et nous la possibilité d’un dialogue, d’une émotion partagée.

Professeur agrégé de lettres modernes, Yves Jaffrennou, est l’auteur de plusieurs livres et poèmes (liste non exhaustive) :
O filles de Ieroushalaïm, 1990, éd. Clément.
La guerre de Titi, Mémoires, 2004, éd. Cheminements
Cévenol, une mémoire des Cévennes, 2005, éd. Cheminements
Les vélos indiscrets, 2007, éd. Cheminements
Simon et Louise, 2008, éd. Cheminements
Native, 2011, éd. LApart
Le Nombril d’Eve, 2012, éd. LApart
Les mots du jour, 2014, éd. LApart
Le loup et la petite fille, un conte illustré par Evelyne Mary, 2015, éd. Rue du monde.

Et si les tableaux parlaient ? [Judith décapitant Holopherne]

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© Artemisia Gentileschi – Judith décapitant Holopherne (détail) – 1612-14
Musée Capodimonte, Naples

Tiens sale porc, la voici ta nuit d’amour ! Ah tu voulais m’allonger sur ta couche et qu’à ta guise j’écarte les cuisses ! Tu te croyais maître du monde, toi le mâle, le puissant. Sans tes armées tu n’es rien : qu’un rustre, faible, vil et grossier.

Ah, canaille fangeuse, j’entends tes derniers râles. Ils n’ont pas l’air de plaisir, dis donc ! Non, le plaisir est pour moi et pour ma bonne servante. Sur mes seins, dans mon ventre, jusqu’au fond de mon vagin. Deux femmes à la fois ! Tu n’en espérais pas tant, breneuse créature, immonde pourriture, rebut de la nature !

Et si tu avais réussi ton forfait, je t’aurais aussi tranché les couilles et les aurais jetées au plus pouilleux des chiens.

Artemisia, ma sœur, je te venge par tes pinceaux. C’est toi qui tiens cette lame et fais justice de ton violeur. Grâces soient rendues aux Livres Saints ! Gloire au récit de mon histoire, si elle te vide de ta douleur !

Qu’hors de toi soit désormais ta rage ! Que la paix de Dieu et du Diable soient dans ton cœur !

Yves Jaffrennou – Les Toiles de Vénus, 2016.

(Avec l’aimable autorisation de l’auteur)

L’actualité de ce tableau est ici !

En réalité, dans ce livre publié à compte d’auteur, la question que se pose Yves Jaffrennou, est la suivante : « Et si on laissait parler les personnages des tableaux ? ».

Ici, des personnages féminins qui ont pris vie sous le pinceau des maîtres de la peinture occidentale depuis la Renaissance, disent leur chant intime, et, dans l’originalité de chacune d’entre elles, engagent à chaque fois entre les tableaux et nous la possibilité d’un dialogue, d’une émotion partagée.

Professeur agrégé de lettres modernes, Yves Jaffrennou, est l’auteur de plusieurs livres et poèmes (liste non exhaustive) :
O filles de Ieroushalaïm, 1990, éd. Clément.
La guerre de Titi, Mémoires, 2004, éd. Cheminements
Cévenol, une mémoire des Cévennes, 2005, éd. Cheminements
Les vélos indiscrets, 2007, éd. Cheminements
Simon et Louise, 2008, éd. Cheminements
Native, 2011, éd. LApart
Le Nombril d’Eve, 2012, éd. LApart
Les mots du jour, 2014, éd. LApart
Le loup et la petite fille, un conte illustré par Evelyne Mary, 2015, éd. Rue du monde.

 

Et si les tableaux parlaient ? [La femme qui pleure]

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©Pablo Picasso – La Femme qui pleure (détail) – 1937
Tate Modern, Londres.

 

Mes yeux crient et ma bouche pleure.

Mon deuil est maintenant à mes pieds.

Mes mains se tordent et tremblent de colère et de douleur.

Que m’importe la terre espagnole, drapeau jaune
d’épis saccagés et rouge du sang répandu.

Le bleuet des fêtes et de l’espoir déjà se fane, piétiné.

Plus d’herbes pour les troupeaux, les eaux boueuses
de mes cheveux fauchent le ciel en cataractes.

J’ai creusé mon front des tranchées de l’attente.

En vain mes prières au Dieu de miséricorde.
Etouffées. Le ciel ne sait dire que l’appel des armes.

J’étais autrefois dans l’harmonie du monde, mais le corps de la terre s’est désarticulé.

Ils ont fusillé mon homme de deux balles dans le dos.

 

Yves JaffrennouLes Toiles de Vénus, 2016.

 

En réalité, dans ce livre publié à compte d’auteur, la question que se pose Yves Jaffrennou, est la suivante : « Et si on laissait parler les personnages des tableaux ? ».
Ici, des personnages féminins qui ont pris vie sous le pinceau des maîtres de la peinture occidentale depuis la Renaissance, disent leur chant intime, et, dans l’originalité de chacune d’entre elles, engagent à chaque fois entre les tableaux et nous la possibilité d’un dialogue, d’une émotion partagée.

Professeur agrégé de lettres modernes, Yves Jaffrennou, est l’auteur de plusieurs livres et poèmes (liste non exhaustive) :
O filles de Ieroushalaïm, 1990 (éd. Clément).
La guerre de Titi, Mémoires, 2004 / Cévenol, une mémoire des Cévennes, 2005 / Les vélos indiscrets, 2007 / Simon et Louise, 2008 (éd. Cheminements).
Native, 2011 /  Le Nombril d’Eve, 2012 / Les mots du jour, 2014 (éd. LApart).
Le loup et la petite fille, un conte illustré par Evelyne Mary, 2015 (éd. Rue du monde).

 

Page sombre

Trouvé sur le site du Vent qui souffle (que je suis depuis longtemps) ce pastel qui reprend la photo illustrant les « haïku de janvier ». Merci ! Il faut aller là visiter ce site : http://leventquisouffle.com/2016/02/11/page-sombre/

Le vent qui souffle

Voir l’article original