J’ai traversé le temps jusque-là sans encombre
Pensé dans un étau pour éviter les larmes
les soubresauts de l’âme, la crainte de te perdre.
Des jours de long ennui comme un couloir désert.
Les mots tournent autour de mon ventre béant
Le vide n’a pas guéri toutes mes écorchures
Quel remède quel chant pour dompter ma nature
et la mélancolie assise dans ma gorge ?
Les yeux rivés au sol sous la porte d’entrée
Je guette le rayon de soleil ou de lune
Et tous les carillons d’un jeudi de fortune
où tu redonneras le souffle à ma semaine.
De toi je n’attends pas moins que le goût de vivre
La terrible exigence pèse plus que l’aveu
Tu es mon sel ma source le bon chemin à suivre
Mais je sais marcher seule et rimer est un jeu
Pour A.
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Texte et photo : M. Sauvage