Avignon, le nez en l’air

Vendredi 30 octobre, fin d’après-midi dans les rues d’Avignon, le ciel bleu encore pour un temps qui fraîchit. J’ai marché tout droit de l’extérieur des remparts jusqu’à la rue Galante, du macadam aux rues pavées, tâchant de retrouver quelque chose d’autrefois. Mais aucun frémissement sous le voile noir. Me suis délestée du sac à dos et de l’ordinateur pour une boisson fraîche au troquet de la place Saint-Didier où les murs racontent un peu du passé de la ville.

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Cette enseigne sur la place où se tenait le marché aux cocons m’a rappelé ce superbe livre d’Alessandro Barrico, Soie.

« On était en 1861. Flaubert écrivait Salammbô, l’éclairage électrique n’était encore qu’une hypothèse et Abraham Lincoln, de l’autre côté de l’Océan, livrait une guerre dont il ne verrait jamais la fin. 
Hervé Joncour avait trente-deux ans.
Il  achetait, et il vendait.
Des vers à soie. »

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Une église pose ses drôles d’yeux sur moi et s’étonne de mon passage, je lui fais une frange de la branche d’un pin et tente de capter une autre facette d’elle.

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Samedi 31, dernier jour d’octobre, il n’y a bien qu’ici que les ciels sont si purs (j’entends gronder des voix derrière les écrans)… Mais je n’en dirai rien, chacun y est allé de son coin de ciel bleu pour le 1er novembre ! Oubliez, oubliez. [Je viens d’aller voir la couleur du ciel d’Avignon du côté de chez Paumée ce 3 novembre. Très en retard ce matin. Encore bien bleu !]

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Je longe et contourne le Palais des Papes, à la beauté gothique indestructible.

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« Le visage de l’arbre est souvent tourné vers le haut, et sa beauté livrée à qui le surplombe, comme en témoignent tous les voyageurs qui ont survolé la forêt vierge », écrit Julien Gracq (Carnets du grand chemin). La beauté du dessous me saisit toujours, elle se tient dans l’élan qui porte haut les arbres…

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Contrastes…

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Des hauteurs d’Avignon, on surplombait le fleuve et les toits de la ville, d’ici était-ce le Rhône ou bien le Petit Rhône ? Me revient en mémoire la voix de la petite sœur qui chantait toujours en voiture lorsque nous descendions du nord vers le sud « Montélimar, Espelusse (Espeluche), le Rhône » et son Rhône à elle ne portait pas d’accent.

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Au loin, un autre ami de l’enfance, celui que je voyais de la fenêtre de ma chambre, le Ventoux. Nous nous sommes affrontés un été, moi à vélo, lui, imperturbable de pente et de virages, et je me suis inclinée au mont Serein (1400 m) atteint sans mettre pied à terre.

 

 

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Parfois des branches poussent la tête en bas… et j’aime cette idée d’un arbre aux racines dans le ciel.

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Texte et photo : M. Sauvage

Retour de Guérande

Une longue fin de semaine en pays breton (si, si), sous un ciel d’un bleu généreux. La porte Saint-Michel, les rues intra-muros, le marché au pied de la collégiale Saint-Aubin… Quelques photos souvenirs pour se souvenir, justement.

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Texte et photo : M. Sauvage

Carnets de Carthage [≠ 2]

J’étais revenue. Face au soleil couchant.

Les pensées portées par la brise légère arrêtées en cet instant sous le bougainvillier à l’ombre de la terrasse gravillonnée où j’avais surpris l’éclosion de la fleur de bananier, un matin de grand soleil juste après ton départ. Ici, ne manquait que la mer… quand j’avais pleuré les montagnes dans cette crique derrière la maison de Carthage, un jour de novembre et de solitude, sur cette plage où se baigner un samedi soir avait relevé du défi aux regards lubriques, de biais, des hommes accompagnés de leurs femmes emmaillotées de noir jusqu’aux mains gantées, que j’aurais voulu déshabiller et pousser dans l’eau tiède. Me revenait aussi le regard en dessous de ce petit garçon de sept ou huit ans, à ma gauche, collé à la robe de sa mère, qui avait baissé la tête quand j’avais surpris ses yeux sur moi.

Ici, il ne manquait que la mer et les cargos au loin, le vol des mouettes, celui des poissons brillants à fleur de vagues, la brume de chaleur, le camaïeu de verts et de bleus jusqu’à l’horizon.

Entre les nuages échevelés du ciel cévenol, je guettais une pointe du bleu qui m’aurait propulsée dans les rues de Sidi Bou Saïd, et d’autres noms venaient murmurer la Tunisie : Bizerte, Zaghouan, Ghar el Melh, Aïn Draham, Tabarka, Sousse, Korba, Nabeul, Siliana… Je leur opposai quelques lieux-dits : Rouvilliente, Le Saltet, La Pause, Témelac, Le Ranc, La Baume, La Comba del Salze pour me rappeler qu’ici aussi les sonorités m’enchantaient, que la langue dansait dans ces coins de nature qu’elle avait nommés des siècles plus tôt, qu’en chaque lieu se terrait une histoire à débusquer dans la parole autochtone, recueillie ici et là dans les petites vallées par des gens soucieux de conserver la trace du passé.

J’étais revenue, partagée en deux, pour comprendre un peu la peine de ton père à son retour de France, et ton amour immense pour ce même pays.

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Pour A.

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Texte et photo : M. Sauvage

Carnets de Carthage [≠ 1]

Je l’avais finalement descendu l’escalier du jardin laissé à l’abandon, l’étroit escalier de pierre longeant le mur, en plein soleil, au pire moment de cette énième journée caniculaire, alors que tout le monde avait déserté la maison, et parce que je ne voulais pas être surprise les larmes aux yeux dans ma déambulation, j’avais retrouvé cet espace vénéré, qui avait éloigné tant de chagrins et que son abandon ressuscitait. Les herbes hautes avaient été fauchées et recouvraient la terre en un tapis jaune paille, mes pieds dans des sandales se griffaient aux ronces sèches, il n’y avait rien à effleurer, à caresser, à sentir, même la consoude était morte de chaleur, les framboisiers osaient quelques fruits embryonnaires qui ne grossiraient pas, je ne m’aventurais pas après le bosquet par crainte des épines sur ma robe longue et pour ne pas pleurer au-delà des framboises.

Rebroussant chemin mon regard se perdait dans le feuillage du figuier foisonnant, sous l’arbre un cimetière de fruits violets non parvenus à maturité mais je cueillais quatre ou cinq figues mûres. Dans ma fougue à les débusquer, éloignant abeilles ou fourmis, j’oubliais d’en tâter une dont le lait s’écoula sur mes doigts, elle avait le goût de celle que tu avais partagée deux jours auparavant sur la route de la baignade et les pieds sur le sol cévenol, je retrouvais la sensation du sable chaud de Carthage, de ses rochers brûlants, et de la caresse des algues sur mon corps avant de te rejoindre plus avant dans l’eau bleue.

Le retour m’avait coûté. L’arrachement du départ, la fracture au milieu du ciel, le déchirement à constater que rien ne m’attendait ici, dans les paysages qui ne me reconnaissaient plus, et cette béance dans le corps quand il se liquéfie soudain et que le cœur s’arrête de battre.

J’étais revenue.

Le soir grandissait sur la terrasse et je m’y abandonnais dans la brise inespérée,  je murmurais nesma avec l’intime inquiétude d’oublier le peu que j’avais appris du dialecte là-bas.

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Pour A.

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Texte et photo : M. Sauvage

Carnets d’Irlande [L’album photos, ≠ 9]

Ce texte ainsi que les précédents intitulés Carnets d’Irlande, mais sans les infos [entre ces parenthèses], a été déposé à l’APA en 2012, réf. APA 2937. Il explique la raison des photos manquantes à notre carnet de bord et récapitule des informations non mentionnées au cours de notre voyage. Je l’avais écrit quelques semaines après notre retour. Pour cette version « blog »,  je publie en miniature ou en taille moyenne les photos déjà parues dans les carnets, et en taille originale, celles qui n’ont pas déjà été insérées.

L’album photos

Les « clichés photographiques en couleurs pris en Irlande pour Monsieur Kahn », par Mesdemoiselles Mignon et Mespoulet étaient au nombre de 73.

Nous revînmes avec 40 photos. Pourquoi ?

Les deux premiers clichés de Mesdemoiselles Mignon et Mespoulet sont des vues du Claddagh, ce petit village de pêcheurs aux portes de Galway, rayé de la vie irlandaise pour des raisons sanitaires. La dernière chaumière disparut en 1938. Ils témoignent de « la misère et de la saleté de ses habitants »… Les notes des Demoiselles indiquent que « Petit à petit, les directeurs du Congested District Board achètent les terrains et font construire des maisons plus grandes et plus saines. Le village est donc appelé à disparaître un jour ou l’autre. »

L’autre jour était arrivé depuis longtemps, donc, quand nous suivîmes les pas de Mesdemoiselles M & M.

• Notre album débute avec une petite chaumière aux murs rouges coincée entre des immeubles modernes. Cette maison nous a été présentée comme l’une des survivantes du quartier du Claddagh, et notre scepticisme le disputa à l’envie farouche d’y croire ! C’est notre photo n°1/22 (22, car elle correspond à la page 22 du livre qui relate le séjour de Mesdemoiselles M & M).

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Suivent six clichés de femmes vêtues de l’habit traditionnel du Claddagh, jupe claire retroussée sur un jupon rouge, châle rouge à capuche. Elles vont les pieds nus…
Puis un cliché de deux vendeuses de poisson habillées du châle à franges qui a supplanté le costume traditionnel.

• Notre photo n°2/34 (ci-dessous) est une vue de l’entrée de Galway. Le cliché des Demoiselles est intitulé « Hommes et femmes achetant et vendant le poisson à l’entrée de Galway ». Point de poissons pour ce qui nous concerne, une rue bordée de trottoirs mène à un ensemble de maisons reconnaissables sur le cliché des Demoiselles.

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• Notre photo n°3/36 (ci-dessus) montre une rue commerçante de Galway, nous n’avons pas noté son nom ! Le cliché des Demoiselles annonce un « Instantané de la foire de Galway, la grande foire de bétail ». La perspective est la même, je crois que notre hôtesse du moment nous avait indiqué cette rue après avoir regardé avec nous le cliché du livre.

Suivent quatre clichés : « Une femme qui fait des franges de châles », « Une maison dans la tourbière en fleur », « La mine de l’Irlande et son mineur »,
et « The outside car » qui montre une carriole, « la voiture nationale de l’Irlande » tirée par un cheval, acheté d’Angleterre. Nous avons rencontré un mineur de l’Irlande,
un « découpeur » de tourbe, au fort accent gaélique, et qui ne jurait que par Dieu.

• Notre photo n°4/46 est celle du château fortifié de Claregalway, l’intitulé même mentionné dans le livre des Demoiselles. A notre passage, il ne reste que la tour principale, la petite maison attenante à droite a disparu [je ne dis pas cela dans mes carnets… et je préfère m’en tenir à cette version écrite « à chaud »], et je ne me souviens pas de la construction qui apparaît à gauche. Nous avons aussi tiré une photo avec la route.

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• Les ruines de la célèbre abbaye de Ross près de Headford (XIVe siècle) bâtie pour l’ordre des franciscains figurent sur notre photo n°5/48 (ci-dessous, à gauche). Elle est quasiment identique au cliché des Demoiselles. Mais au lieu de moutons, nous avions des vaches…

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• Nous nous sommes approchés de l’abbaye de Ross pour prendre une vue là encore quasi identique à celle de 1913. C’est notre photo n°6/50, (ci-dessus, à droite).

• Dans l’album de Mesdemoiselles M & M, le cliché suivant est une vue de la campagne, avec une chaumière, deux vaches, les ruines d’une ancienne grange ou habitation. [On y aperçoit aussi une femme et ses deux petits enfants assis dans l’herbe.] Il est intitulé
« Le problème de la dépopulation et les villages d’Irlande ». Le texte qui l’accompagne rappelle combien le phénomène avait aussi atteint la France. Nous sommes en 1913… Le pire est à venir. « Le problème de la dépopulation est aussi grave pour l’Irlande que pour la France ; les jeunes hommes partent pour l’Amérique du Nord, les jeunes filles aussi, et quand les vieux sont morts la maison est abandonnée et tombe en ruines. »

Nous avons couru la campagne pour tenter de retrouver ces ruines, cette chaumière, ou tout au moins son emplacement. C’est non loin de là, à l’école du village, que nous avons rencontré Frère Connal. Nous avons fait le choix d’immortaliser un coin de campagne, photo n°7/52, parce qu’il y avait une petite maison basse orientée comme la chaumière du cliché des Demoiselles, et un petit muret qui aurait pu marquer l’enceinte de la propriété…

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Ce sont ensuite quatre clichés intitulés « Le pauvre Connemara » – une vue très minérale, une petite chaumière perdue dans un océan de murets, sur une terre verte et sous un ciel blanc – ; « Comment on transporte le combustible dans l’ouest », qui montre un ânier et son âne portant un panier rempli de tourbe ; « Une fileuse et son rouet primitif » ; « Deux vieux marins et un jeune garçon de la côte ».

• La première porte de l’église de la Nonne à Clonmacnoise n’a pas changé.
Notre photo n°8/62 en témoigne (ci-dessous).

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• Une des plus célèbres parmi les anciennes croix irlandaises (Clonmacnoise). Nos photos sont identiques aux clichés des Demoiselles. Mais il faut dire que ce que montre notre photo n°9/64 (ci-dessous) est une copie de la croix que virent les jeunes filles de 1913. La vraie est désormais gardée à l’intérieur d’un musée voisin. Nous en avons dans nos archives une photo.


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• Même chose pour la photo suivante n°10/66 (ci-dessus), intitulée dans le livre des Demoiselles « Une autre croix (Clonmacnoise) ». [Sur les photos originales, ces croix sont entourées de nombreuses tombes plus ou moins inclinées. Les jeunes M & M précisent que ce sont celles d’anciens moines et nobles. L’une est ornée  de personnages, l’autre  présente des entrelacs et des motifs celtiques.]

• Nous n’avons pu retrouver « Une des petites barques primitives des tourbières du centre de l’Irlande », mais nous avons photographié n°11/68 un petit bateau moderne, qui a supplanté lesdites barques. Il tire une petite barque verte…

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Suivent dans l’ouvrage des Demoiselles « Un pêcheur d’anguilles du lac Ree, au nord d’Athlone, comté de Westmeath » qui ne nous avait pas attendus… Puis « Le grand lac Ree où l’on pêche », « Une maison au cœur même de l’île d’Emeraude », et « Le cœur de Glendalough ». Pas de vue identique à ce dernier cliché, l’urbanisme étant passé par là.

• Mais nous avons pu photographier « La belle tour ronde de Glendalough » n°12/78 (ci-dessous, à gauche) avec ses tombes et ses buissons. Seul l’if près de la tour est mort depuis longtemps, remplacé par des arbres plus bas. Le plus étrange est que les tombes n’ont pas changé, le cliché des Demoiselles montre aussi cette série de trois stèles au deuxième plan avec cette quatrième penchée et comme appuyée sur la troisième. Seules les inscriptions sont plus lisibles sur leur cliché.

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Nous avons manqué l’église de Saint-Reefert à Glendalough dans le comté de Wiclow,
p.80. [Tiens, c’est étrange, 15 ans plus tard, j’étais certaine de l’avoir photographiée ! Le temps est menteur…]

• Nous avons en revanche photographié « L’intérieur du monastère de Saint-Sauveur », la photo est identique, c’est la n°13/82 (ci-dessus, à droite).

• « A Mellifont, dans le comté de Lough », le plus vieux monastère de Cisterciens en Irlande. Même prise de vue, n°14/84 (ci-dessous), mêmes restes de piliers, même herbe verte aux teintes saturées.

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• Et « Le baptistère » qui nous émut moins que les Demoiselles, mais fort élégant en effet, notre photo n°15/86 (ci-dessous), quasi semblable au cliché de 1913, les arbres en plus sur le nôtre.

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• Notre photo n°16/88 (ci-dessous) est celle d’une « des deux admirables croix de Monasterboice – comté de Louth ». La croix en question n’est plus entourée de ce grillage rouillé qui en défigure le pied. Il semble que les travaux de nettoyage entrepris ici aient fait sortir de terre l’ensemble des stèles !

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Ah ! les curraghs ! Ces petites barques primitives faites d’une carcasse de branches de noisetiers recouverte de peau de vache nous auront fait marcher et poser des questions à toutes sortes de gens. Aucune n’était plus visible lors de notre passage, à moins que nous ne soyons pas allés dans le musée qui forcément en abrite une…  Elles font l’objet des quatre clichés qui terminent la première partie du livre publié par le département des Hauts-de-Seine.

41 clichés, 16 photos…

La deuxième partie du livre présente 43 clichés N&B, et couleur, petit format parmi lesquels certains sont des reprises des grands clichés couleur.

Parmi les 29 clichés originaux, nous avons pu en photographier 24  :

• les trois pierres levées de Newgrange, n°17/110 (ci-dessous), la pierre gravée de Newgrange n°40/132N, et le tumulus de Knowth, n°39/132 (page suivante), présentées pages 110 et 132 du livre, une fois en couleur, une fois en N&B.

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• la « Holed stone » verticale (n°25/124) et la cuisine Saint-Kevin à Glendalough
(n°35/129), (ci-dessous).

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• la pierre tombale du XVIIIe siècle à Glendalough, n°18/114, (ci-dessous)

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• la tour écclésiastique ou « cloitech » de Roscam, près d’Oranmore, n°19/115,
(ci-dessus).

• le cloître de l’abbaye de Ross, n°20/119, (ci-dessous) et le monastère de Claregalway, n°21/120 (à sa suite). [Sur la photo des demoiselles, aucune tombe, juste de l’herbe…]

 

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• la porte Saint Laurent à Drogheda, n°22/121, (ci-dessous).

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• l’ancienne porte de maison à Galway, n°23/123 (à gauche), et la rue aux bestiaux,
n°24/123 (ci-dessus).

• la pierre plate à trous du cimetière de Roscam près d’Oranmore, n° 25/124,
(ci-dessous)

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• l’intérieur de l’abbaye de Ross et les pierres tombales, nos photos n°27/125
(ci-dessus), 28/125 et 41/125 (ci-dessous).

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• A Clonmacnoise, une porte dans les ruines, n°29/126, (ci-dessous) et la porte du temple de Saint-Finghin avec le beffroi rond qui lui est attaché à Clonmacnoise,
n°30/127 (à la suite).

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• un autre coin du cimetière de Clonmacnoise, n° 31/127 (ci-dessous), et le beffroi octogonal de l’église principale à Clonmacnoise, n°32/127 , (à la suite).

 

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• le mur fortifié du château du Roi Jean à Athlone, n°33/128, (ci-dessous), et la façade et la porte principale de l’église de Notre-Dame à Glendalough, n°34/128, (à la suite).

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• la grande croix de Monasterboice, n°37/130, (ci-dessous).

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• Et l’endroit où « le roi Guillaume a traversé la rivière Boyne », dixit les Demoiselles,
n°38/131 (ci-dessus).

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Les photos que nous n’avons pas faites :
–       un charron de village et les instruments de labour qu’il répare, p.129,
–       la porte de la famine, comté de Louth, p.129,
–       une  humble tombe récente , p.130,
–       le sommet de la colline de Slane, p.131,
–       l’autre côté du château de Slane, p.131.

[Nous voilà arrivés à la fin du voyage…]

Cahiers et carnets – Des voyages – CI ≠ 9

Photos ©M.Guerra

Toutes les citations sont issues du livre intitulé Irlande 1913, Clichés en couleur pris pour Monsieur Kahn… publié par le département des Hauts-de-Seine, Collections Albert Kahn, musée départemental, en 1988.

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Carnets d’Irlande [2000, ≠ 8]

A Glendalough, le matin du 30 mai, il y a un monde fou et beaucoup de Français. Impossible de se recueillir dans ce merveilleux endroit caché dans un « écrin de verdure » pour faire très cliché… La « cuisine de Kevin » est surprenante avec sa petite cheminée, tour ronde au toit pointu, la tour est toujours là, au même endroit que l’ont vue les M & M.

[Abstraction faite de sa sacristie et de son clocher, la « cuisine de Kevin » ci-dessous est l’exemple même des petits oratoires primitifs tels qu’ils étaient construits par les moines à côté de leurs cellules, pour la prière et pour le culte. Ce petit monastère dit « celtique » a été fondé au VIe siècle par les disciples de saint Kevin à Glendalough, comme d’autres par les disciples d’autres saints ailleurs en Irlande. La photo là encore est identique à celle prise par les demoiselles…]

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Nous prenons quelques clichés malgré les touristes et décidons de revenir plus tard dans la journée.

[Ci-dessous la tour ronde de Glendalough sur un cliché conforme à celui pris par les demoiselles M & M… avec exactement les mêmes tombes, penchées et droites…]

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Belle balade dans les environs à la recherche d’un B&B qui n’existe plus… [Décidément, le GDR avait des ratés !] Déjeuner devant un mémorial dressé pour les combattants de la liberté (1778-1998), devant une rivière, départ d’une marche. Il y a une auberge de jeunesse à trois cents mètres plus ou moins, mais elle est invisible. Chambre dans le James Druyer Lodge, bel endroit typique, lieu de rendez-vous de pêcheurs, de marcheurs. Du bois partout, du beau carrelage rouge et noir en diagonale qui côtoie des planchers et des dalles. De grandes tables épaisses carrées en bois blond et d’autres ovales, immenses.

Nous retournons à Glendalough aux environs de 18 h, la lumière est divine, l’ermite Kevin savait ce qu’il faisait en choisissant cet endroit… Nous tournons à gauche vers St Saviours pour faire la photo de la porte. L’église fait partie des sept que comptait la ville, elle est en contrebas du chemin, totalement entourée de végétation. Seul le sol a changé, le gravier a remplacé l’herbe…

[Impossible de retrouver cette photo dont je suis certaine pourtant que nous l’avons prise. Frustration…]

[De ces ruines, les demoiselles disent que ce sont « les plus charmantes si ce mot pouvait se donner à des ruines » qu’elles aient jamais vues depuis Clonmacnoise et l’église de la Nonne. Le monastère de Saint-Sauveur ou ce qu’il en reste était dans cet état en 1913, seuls les arbres derrière sont plus denses… Je me souviens de la sérénité de l’endroit et de la belle teinte rose des pierres.]

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En retournant à St Kevin, la lumière est si belle que nous reprenons un cliché. Puis nous partons à la recherche de la fameuse tombe qu’avaient repérée les demoiselles. Après des tours et des détours dans ce lieu propice au recueillement, nous la trouvons enfin. Elle est devant la porte de l’église à droite lorsqu’on lui fait face. Elle a dû être très jolie mais contrairement à ce que disent les demoiselles, j’en ai trouvé une identique, mis à part le temple grec un peu différent, et qui datait de 1773 alors que celle-ci date de 1789 (voir indications pages précédentes).

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Le soir qui tombe en fait ne tombe pas, la lumière ne fait que reporter son départ, elle continue d’illuminer la tour qui s’élève, symbole de spiritualité dans ce lieu de prière. Nous gagnons un bassin d’eau un peu plus haut sur la route de upper lake, les couleurs sont fabuleuses, la montagne s’illumine de roux puis de jaune selon le soleil. La crête devant nous se profile en ombre chinoise, derrière nous, la tour capte le moindre rayon de soleil.

Nous partons vers Our Lady’s Church, sur la route, il faut ensuite emprunter un sentier dans un pré après être passés par dessus un mur ! Elle est très jolie aussi, on sait maintenant que la « porte grecque » n’est pas la seule en Irlande. [Les demoiselles prétendaient que cette porte qui ressemble aux portes grecques était unique en Irlande, c’est faux, nous dit « le livre » !] Nous nous étonnons de la largeur des pierres qui forment le linteau (décoré dessus) et les angles. Ici, il y a de l’herbe par terre et quelques petites tombes dont une croix minuscule et simple, touchante. Nous repartons en voiture vers le upper lake où nous sommes surpris de la clarté de l’eau, de la luminosité des arbres sur la montagne.

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[Cette photo de la façade et la porte principale de l’église de Notre-Dame à Glendalough fait partie du lot d’images en noir et blanc en fin de livre. Rien n’a changé. On voit encore les 3 tombes, à la même place. Vous ne rêvez pas, j’avais placé cette information dans le ≠7 alors que nous allions en parler plus tard…]

Pays de Galles, Abbey de Tintern, dernier jour sous le soleil !

Sur le chemin, les crosses rousses des fougères teintaient les sommets des collines d’un blond vénitien. La montagne vert jaune offrait des tâches violettes qui n’étaient que des pierres égarées au milieu de la végétation, ça et là sur le flanc de la colline, des grillages lui donnaient un aspect de métal dépoli qui brillait sous la pluie.

[Notre voyage se terminait là, mais l’histoire du livre, non… à suivre donc !]

Cahiers et carnets – Des voyages – CI≠ 8

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Carnets d’Irlande [2000, ≠ 7]

Le lendemain 29 mai, bon petit-déj’ à l’hôtel et départ pour quelques photos du livre.
A Slane, nous nous promenons le long de la Boyne par un beau soleil pour trouver l’arrière du château, mais nous n’arrivons pas à avoir le même point de vue que les M & M.
Après tours et détours, nous allons sur la colline de Slane où nous découvrons un des sites des M & M, le cimetière, où nous arrivons à prendre quasiment les mêmes pictures. L’endroit est magnifique, nous sommes seuls, la campagne est superbe, nous surplombons la vallée. Su-bli-me ! Bon, c’est l’inverse, on a d’abord commencé par la colline.

[Ci-dessous donc, la ruine de l’église près du château de Boyne et de son cimetière, identifiée sur le livre comme l’endroit où le roi Guillaume traversa la rivière Boyne. La photo est identique à celle des demoiselles. Sous cette photo, pour déroger à la règle qui voulait que je ne publie ici que les images similaires à celles prises par les demoiselles M & M, une photo du site tel que nous l’avons trouvé.]

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[Entre notre photo et celle des demoiselles Mignon et Mespoulet, il n’y a que les tombes vieilles pourtant, érigées après leur passage. Nous sommes donc sur une colline d’où, disait-on, on apercevait le pays hanté par les Tuatha De Danan (les dieux locaux). Les étudiantes parlent du sommet de Tara, au loin, alors sur que leur cliché ne figure aucune proéminence. Il paraît que c’est là que se réfugièrent les dieux une fois chassés de l’Irlande. Elles évoquent aussi les tumulus de Knowth (prononcer Cnauout), de Newgrange et de Dowth.]

[Ci-dessous, le site non photographié par les demoiselles.]

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Ensuite, à Newgrange, nous découvrons un complexe touristique qui aurait épaté M & M. Très bien conçu, enfoui sous la végétation, légèrement en creux. De là, des bus partent, emmenant les touristes (3 000 la journée de la veille) vers les deux sites de Knowth puis de Newgrange. A 12 h 15, nous « visitons » le tumulus de Knowth sous le soleil tapant, lieu magique mais avec trente personnes, c’est dur de méditer un peu…

[Ci-dessous le tumulus de Knowth, que nous avons photographié de plus près que les demoiselles. En 1913, d’après ce que racontent M & M, ce tumulus était le seul parmi les trois à ne pas avoir été exploré. Le seul aussi à avoir conservé sa forme antique et à ne pas avoir été envahi par les arbres.]

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Puis à 14 h 15, nous sommes devant la pierre gravée [de Newgrange], merveilleux travail artistique tel que l’ont vu nos demoiselles. Nous entrons dans le tumulus, découvrons d’autres entrelacs, losanges et spirales ainsi qu’une basin stone et notre guide nous fait le coup du solstice d’hiver ! Impressionnant et pour une fois, dans le noir, nous pouvons croire à un moment de recueillement partagé par les 25 personnes qui peuvent tenir dans cette tombe…

[Ci-dessous la pierre druidique devant l’entrée du tumulus de Newgrange. La photo est identique à celle des demoiselles, sauf que sur la leur on aperçoit une grille à droite derrière la pierre, qui pouvait se refermer sur l’entrée. A notre passage, il y avait une énorme porte de pierre ainsi qu’on peut la voir sur la photo. Le tumulus de Newgrange était un lieu de sépulture des chefs de l’époque de Bronze, disent les jeunes étudiantes.
Sur notre image, les sculptures sont très lisibles, ce qui n’est pas le cas sur le cliché
des M & M.]

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[Les deux photos précédentes, dans le livre intitulé Irlande 1913, apparaissent 2 fois, en couleur et en petit format dans un paragraphe intitulé « L’ère préhistorique. Les temps légendaires ». Elles font aussi partie de l’ensemble des 29 clichés reproduits en noir et blanc à la fin de l’ouvrage. Là, elles sont complétées par une autre image, prise sur le même site, de 3 pierres verticales que nous avons retrouvées (ci-dessous). Il semble qu’à l’origine il y avait davantage de pierres formant un cercle pour marquer le tumulus de Newgrange et que celles-ci étaient les 3 dernières.]

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Ensuite, ravis de nos photos et de nos découvertes, nous partons vers Mellifont pour visiter les restes de l’abbaye puis photographier le baptistère qu’avaient beaucoup aimé
les M & M.

[Cette photo de l’abbaye est absolument identique à celle des M & M, hormis quelques bouquets d’arbres à droite à l’arrière-plan.]

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[Ci-dessous, le baptistère entre-temps restauré car sur notre image, au premier plan se dresse le morceau de mur à 5 arches. Le reste est identique à l’original.]

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Puis c’est Monasterboice avec quelques touristes. Les croix sont sublimes, la grande me surprend par sa taille.

[Voilà, c’est celle-ci, la croix du Xe siècle, si surprenante. Au moment du séjour des M & M, elle était entourée d’une grille rouge, ce que les demoiselles avaient regretté. Elle est répertoriée dans le livre, à une autre page et en petit format couleur, comme « la Croix Ouest de Monasterboice ».]

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Nous tapons la route sous un orage battant jusqu’à Killebrid où nous trouvons enfin un B&B parce que celui indiqué par le routard est « vide ». Il est 20 h. Notre hôtesse est à moitié souriante, mais la chambre est immense, jaune et bleue, et nous allons y passer une bonne nuit bien méritée.

A Glendalough, la tombe dont parlent M & M se trouve devant la cathédrale à gauche quand on est de dos à la porte d’entrée. Elle a une jolie forme, plus ciselée que les autres tombes, en effet. Elle reads :

IHS

Here lieth the Body of Andrew Byme of Geenane Budge

1789 Aged 42 y

Also his ………… Jane Mary

and pray for us

Daughter Anne dep July

1798 Aged 13 years

[La voilà, je suis devant elle. Sur l’image des M & M, elle est prise en gros plan.]

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Elle s’incline vers la gauche, elle a à sa suite une tombe, croix celtique, avec un Christ au milieu, érigée pour Maria Jones Ballindoyle.

 

Magie de la lumière. La tour de gauche à 9 h du soir capte encore celle du soleil et flamboie comme les collines rousses.

« They bury you and then you go back to Heaven », dit une petite fille de 5/6 ans à sa petite sœur (entendu au graveyard de Glendaloch le 30 mai 2000).

« On t’enterre et ensuite tu retournes au Ciel »…

Cahiers et carnets – Des voyages – CI≠ 7

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Carnets d’Irlande [2000, ≠ 6]

[Galway] Le 27 mai, au petit-déjeuner, nous montrons les photos des demoiselles Mignon et Mespoulet (M & M) à notre hôtesse qui affiche dans son salon une photo de William Street, datant des années 1950. [Je crois me souvenir que c’est grâce à cette photo que nous retrouvons la rue de Galway photographiée par les M & M lors d’une foire de bétail, p. 37 du livre qui leur est consacré.] Puis nous allons dans Galway à la recherche des sites photographiés par M & M.

Première étape : le fish market que nous retrouvons sans peine, déjà repéré la veille.

ateliers-du-deluge-fishmarket

[Sur le cliché original, à droite de la photo, un groupe d’une huitaine de personnes dont seules 3 n’ont pas bougé ! Les demoiselles précisent que ce sont les femmes, « moins patientes » qui sont la cause du flou… Une femme toute de noir vêtue, la tête recouverte d’un grand châle, deux hommes chapeautés, l’un porte sous le bras gauche ce qui pourrait être du poisson enveloppé dans un papier journal. Plus loin 3 hommes discutent. Les maisons à l’arrière-plan, très grises sous un ciel de pluie, ont changé, mais elles restent reconnaissables. Celle de gauche aujourd’hui à la porte et à la vitrine rouges affichait une cheminée sur son pignon, c’était le lieu d’une boutique qui mentionnait un nom « M. CONNOLLY ». Nous n’avons pas pris autant de recul que les demoiselles pour photographier le lieu. Il nous manque 2 maisons à droite…]

Puis, plus difficile, la rue de la vente du bétail (2 photos prises par les M & M).

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[Sur la photo originale, une vache au premier plan et de jeunes garçons arborant casquettes, vestons, chaussures et guêtres. Ils ont bougé, l’instantané est flou. Une foule se presse derrière eux, on distingue quelques chevaux parmi d’autres bêtes à cornes. Contrairement à cette image, la nôtre a été prise par temps clair et ensoleillé.]

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[C’est cette rue qu’il nous était difficile d’identifier sans l’aide de notre hôtesse du B&B de Galway. Le cliché pris par les demoiselles a été reproduit en noir et blanc, dans un petit format, comme 28 autres clichés que l’on trouve à la fin du livre, dès la page 123. Leur photo représente la même perspective que la nôtre, les bâtiments de gauche sont aisément reconnaissables, ceux de droite ont quelque peu changé. On y voit seulement les bâtisses du premier plan, avec les grandes fenêtres, tandis qu’au rez-de-chaussée on distingue des porches. Au premier plan à gauche et à droite, quelques vaches noires dont les M & M expliquent qu’il s’agit d’une race typique de l’ouest de l’Irlande.]

Nous retrouvons sans peine aussi la porte, près du square Kennedy. Les indices qui nous aident à repérer les lieux ne sont pas ceux que l’on croit… [notations sibyllines impossibles à décoder 14 ans plus tard…]

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[Sur le cliché original en noir et blanc, la porte avait encore son énorme portail en bois, et une grille en fer forgé de part et d’autre de la structure. Elément d’architecture du XVIIe siècle, cette porte symbolise la prospérité de Galway à l’époque du commerce entre Espagne et Irlande.]

A l’intérieur du pub Murphy dans William Street, nous discutons avec deux messieurs âgés de 65 ans ou davantage, qui sont intéressés par notre livre.
Le barman aussi en redemande ! Les questions fusent, nous racontons notre projet. Ils nous parlent du Claddagh [C’était à l’époque un petit village de pêcheurs qui a été entièrement détruit pour cause d’insalubrité. Les travaux avaient commencé lors de la visite des M & M.], ils essaient de reconnaître des endroits, s’agitent beaucoup et nous conseillent d’aller en face montrer notre livre chez Kennys (bookshop). Ce que nous faisons. Mme Kenny mère est sûre d’avoir vendu ce livre il y a quelques années, en français. Elle nous renvoie vers son fils qui tient la Art Gallery dans la même boutique. Elle nous dit qu’elle sera très intéressée d’avoir un exemplaire de notre livre quand il sera sorti… [Encore un vœu pieu… unfortunately! Nous nous étions pourtant donné le temps de l’écrire… 13 ans, pour fêter le centenaire du séjour des M & M en Irlande…]

Son fils, Tom, est très helpful. Notre histoire l’intéresse d’autant plus qu’il l’a suivie il y a plus de vingt ans quand il y a eu l’exposition de photos des M & M à travers l’Irlande [donc bien avant la publication du livre par le conseil général des Hauts-de-Seine]. Lui-même possède de nombreux slides et connaît les noms des gens qui apparaissent sur les photos. [Nous avons fait l’erreur de ne pas les lui demander !] Il nous conseille de lire Down by the Claddagh, de Peadar O’Dowd et nous assure qu’à Spiddle, nous pourrions peut-être retrouver l’une des chaumières du livre des M & M. Après renseignements pris auprès d’une de ses employées, il nous donne des indications : aller voir Jimmy Keady, un fermier qui vit à Shanagurraun, près de Spiddle et qui nous renseignera. Ce que nous faisons l’après-midi après avoir déjeuné au King’s Head, conseillé par les piliers de bar rencontrés le matin chez Murphy’s : très bon, très jeune, très sympa.

Jimmy Keady s’avère également très sympathique, après avoir mis quelque temps à comprendre qui était Tom Kenny ! Il nous fait visiter une ancienne chaumière, au toit en tôle ondulée maintenant. Il nous dit que celle-ci a deux cents ans environ, comme celle un peu plus loin sur la route, à la forme très bizarre, en trèfle à quatre feuilles quasiment. Il nous apprend que les plus vieilles chaumières (il précise « de plus de deux cents ans ») sont les rondes, ce qui nous renvoie au bouquin de M & M qui disent la même chose, en ayant photographié une dans le Claddagh (mais à vérifier quand même). [J’ai beau chercher, je ne vois pas de maison ronde dans ce livre ! Juste une petite chaumière, qui était alors la plus petite du Claddagh, que les M & M appellent « maison ruche » pour le mode de construction, en « pierres non cimentées ».]

Le 28 mai, le temps s’annonce sunny. Delia confirme que for a change, nous devrions avoir beau temps aujourd’hui et dix minutes plus tard, c’est une averse de grêle qui s’abat sur la ville ! On trouve la petite maison de chaume qui reste dans la rue St Domenicks, transformée en groceries. Puis on prend une photo du Claddagh actuel, en s’appuyant sur une photo trouvée dans un des deux bouquins achetés chez Kennys. [Non retrouvée dans ma sélection.]

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[Je me souviens comme nous avons sauté de joie en trouvant cette petite chaumière oubliée au milieu de constructions modernes. Nous avons voulu y voir une trace de ces petites maisons du Claddagh…]

(…)

A Clonmacnoise, belles ruines de cathédrale (Xe s avec porte photographiée du XVe) selon un guide qui faisait les commentaires.

Nous traversons le cimetière le plus récent pour marcher à travers la campagne pendant dix minutes et nous admirons la porte de la nun’s church, superbe au milieu des prés. Seul le seuil a quelque peu changé.

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Puis nous fuyons les touristes pour repartir en direction de Glendalough. Nous avons notre petite idée pour dormir ce soir. A Athlone, nous nous arrêtons le temps justement de passer un coup de fil au B&B en question, mais ça ne répond pas. Nous profitons de cet après-midi de dimanche où tout le monde s’est retrouvé dans ce restau, pour manger des pastries. Nous repartons et nous nous arrêtons à Trim pour trouver le fameux B&B. Il est déjà aux alentours de 19 h et le B&B n’existe plus, il faut se rendre à l’évidence… M. a avisé l’hôtel du coin, allez, on pousse jusque-là. Génial, la chambre est à sixteen, on fait répéter… et l’on a droit à une magnifique chambre immense avec lit king size, divan et deux fauteuils, coiffeuse, desserte pour la TV, etc. La chambre est à sixty évidemment. Il y a de beaux cadres notamment un au-dessus du lit intitulé The morning of the wedding qui représente une jeune mariée en train de se préparer avec l’aide de deux femmes, sous le regard intéressé d’une petite fille à gauche du tableau.

Visite et balade au château de Trim où fut apparemment tourné Braveheart. Arrêt dans un des nombreux pubs de la ville et nous pouvons observer qu’en ce dimanche soir, amis, familles avec enfants, se retrouvent autour d’une bière ou d’un soda. L’ambiance est bon enfant. Nous nous installons confortablement, des musiciens se pointent vers 9 h p.m. mais ils ne commencent pas à jouer avant 10 h, tant ils rapportent d’instruments ! Pendant ce temps, le pub se vide puis se remplit à une allure surprenante. Tout le monde est là : ceux du village et des environs ! Des jeunes, des moins jeunes, des vieux. Nous observons le manège du « je-te-paie-un-verre-et-tu-m’en-paies-un-en-échange » entre un homme et une femme, sans qu’un mot entre eux ne soit prononcé ! Puis les musiciens jouent, bien, à notre surprise, plus tard les gens se relaient, surtout des femmes, pour chanter et danser ; on parle avec nos voisins qui nous invitent chez eux pour des vacances à Westport ! Eileen et Tony G. Elle est Irlandaise, 45 ans, il est Anglais (environ 60 ans). Ils ont une petite fille, Renée. Il ne touche pas à la Guinness qu’il a commandée ni au verre d’alcool. Elle a bu trois ou quatre verres d’alcool. Elle hurle dans mon oreille qu’elle adore son pays, qu’il la fait pleurer, qu’il faut que nous promettions de leur rendre visite. Nous parlons avec un autre couple, lui est cordial, elle un peu moins, cela s’arrange au fil du temps. A plus de minuit, nous plions bagage avec 2,5 litres de bière dans le gosier à peu près… Mais la Guinness est très bonne et ne saoûle pas, pas plus que la Smithicks de M.

 

Sur les traces de Mesdemoiselles Mignon et Mespoulet, agrégées, boursières d’Albert Kahn, membres titulaires de la Société autour du Monde, qui partirent en Irlande en 1913 et réalisèrent 73 clichés en couleur « pour Monsieur Kahn ».
(Titre du carnet de voyage écrit pour la circonstance du 17 mai au 2 juin 2000)

Cahiers et carnets – Des voyages – CI≠ 6

 

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Carnets d’Irlande [2000, ≠ 5]

[Cette année-là, en 2000, nous marchions sur les traces de 2 jeunes étudiantes qui en 1913 avaient parcouru l’Irlande dans le but de photographier le tournant du siècle pour le compte de Albert Kahn, fondateur des Archives de la planète. Notre but étant de reprendre à l’identique les clichés pris par Mesdemoiselles Mignon et Mespoulet, ici nommées M & M, dont nous ne pouvons reproduire la copie.]

Au monastère de Claregalway.

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Nous escaladons le mur qui sépare la route N18 du monastère et traversons le pré où paissent les vaches. M & M ont pris la photo quasiment au pied du bâtiment. Maintenant, il y a un cimetière devant. A l’époque, il ne devait y avoir que quelques tombes puisque nous en avons trouvé une qui datait de 1906. Le cimetière était à droite sur la photo, donc à l’Est. [Aujourd’hui, je me méfie de mes déductions intempestives, étant donné mes compétences en matière d’orientation…] On a aussi dû escalader le mur du cimetière pour entrer dans l’abbaye parce que tout était fermé. Quant au château, il ne vit plus une vieillesse paisible, mais sonore, parce que la nationale passe maintenant entre lui et l’abbaye. La petite maison à droite est toujours là, cachée par les arbres. Nous n’avons pas pu grimper en haut du mur pour aller le prendre de plus près.

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[Cette deuxième photo du château fortifié de Claregalway est proche de celle prise par M & M. Sur la prise de vue des demoiselles, une maison au toit à 2 pentes est attenante au château, sur la droite ; ici elle est cachée par la végétation. A l’arrière du château se trouvaient des bâtiments qui avaient disparu au moment de notre séjour.]

Sur la route de Headford à Claregalway, il nous semble reconnaître une chaumière [reproduite dans le livre des deux étudiantes] dans le village de Curendalla (??).

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[Sur l’original, on aperçoit le muret de pierre sèche, je me souviens de tous les repérages que nous avions faits pour nous persuader qu’il s’agissait bien de « l’endroit ». Il n’y a que la foi qui sauve… La chaumière fait partie d’un petit hameau de deux ou trois maisons, on aperçoit une femme et deux petits enfants dans l’herbe, deux vaches nous tournent le dos. Le reste du hameau est en ruine.]

Mais après discussion avec une habitante, nous restons perplexes. La dame nous renvoie vers Brother Connal qui s’intéresse à l’histoire locale et que nous rencontrerons à 15 h, à la sortie des classes, à l’école du village. Ce monsieur charmant est très intéressé par notre bouquin et notre projet, malheureusement il ne reconnaît pas non plus la maison, la topographie des lieux est différente. Mais il prend une photocopie de la photo pour interroger son entourage. Au passage, il nous fait part de ses propres recherches sur l’histoire locale, il a écrit un leaflet et contribué à d’autres (nous lui achetons). Il nous apprend que les villages dans le coin et à l’époque de M & M étaient plutôt des towns lands, maisons dispersées dans la lande ; il nous montre des photocopies de lettres manuscrites d’une Irlandaise émigrée en Australie, son propre album de timbres d’Europe et sa collection de photos « regarding wild flowers ».
Cet homme est surprenant ! Nous échangeons nos adresses, nous lui enverrons des timbres…

Nous filons sur Galway (ah ! le Brother nous a aussi dit qu’il y avait 240 enfants dans la Primary school du village, que les parents étaient pour ainsi dire une fois sur deux des gens qui travaillent à Galway, que certains encore sont fermiers mais ont une occupation à côté pour joindre les deux bouts). Bref, nous filons sur Galway et trouvons après bien des tours et un refus, un B&B kitsch mais sympa.

Le 26 mai, toujours, balade dans la ville qui nous effraie un peu et bières puis repas dans un pub/restaurant plein de coins, de recoins et d’étages, où s’enterre une vie de jeune fille et se rencontrent tous les gens des environs (de plus de 21 ans !).

 

Sur les traces de Mesdemoiselles Mignon et Mespoulet, agrégées, boursières d’Albert Kahn, membres titulaires de la Société autour du Monde, qui partirent en Irlande en 1913 et réalisèrent 73 clichés en couleur « pour Monsieur Kahn ».
(Titre du carnet de voyage écrit pour la circonstance du 17 mai au 2 juin 2000)

Cahiers et carnets – Des voyages – CI ≠ 5

 

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Carnets d’Irlande [2000, ≠ 4]

Le 25 mai

Après un full Irish breakfast, ils reprennent la route sous un soleil ardent. Le vent souffle.

Déjeuner sur un pier et sieste.

Rencontre avec l’homme de la tourbe. Né en 1922, il parle le gaélique, difficile à comprendre. Il a une ferme et ce champ dont il extrait la tourbe. [Dans le livre consacré à Mesdemoiselles Mespoulet et Mignon, une page et une photo sont consacrées à un homme au milieu d’un champ de tourbe. Le texte est intitulé « La mine de l’Irlande et son mineur ». Bien sûr nous n’avons pas pris de photo du monsieur en question, mais de champs de tourbe, oui, enfin, des diapositives…] Il montre la sorte de pelle qu’il a fabriquée pour cela, avec un angle, il dit qu’il est heureux, que lorsqu’on a une terre, une maison et des mains pour travailler, on est heureux. Il dit que seul Dieu séchera la tourbe s’Il le veut (The Man above). Il crie contre les machines, contre les gens qui s’installent ici, qui achètent des maisons, qui ont des bateaux et qui ne travaillent plus la terre.

« The memory of the Just is blessed » Lu dans une église ? un cimetière ?

[Je rappelle ici que notre projet était de prendre en photo les sites et monuments photographiés en 1913 par Mesdemoiselles Mignon et Mespoulet, et de les reproduire à l’identique dans la mesure du possible.]

Abbaye de Ross à Headford

Le 26 mai 2000

A moins de 300 mètres, sur la gauche d’un chemin qui mène à l’abbaye de Ross, se dresse une petite maison de pierre, inhabitée. Elle a quatre ouvertures, une porte d’entrée, surmontée à droite et à gauche de deux fenêtres ; celle de gauche a été agrandie, elle a maintenant le double de la taille de celle de droite qui est refermée par un volet de bois noirci par le temps. Attenante à la maison, une petite construction qui devait être une étable ou un poulailler, enfin quelque abri pour les animaux. La dernière ouverture, minuscule, est à droite de la porte d’entrée, obstruée aujourd’hui par des moellons. Cette petite maison a plus de cent ans. Mesdemoiselles M & M l’ont vue, s’y sont peut-être rendues, peut-être y ont-elles été accueillies car à l’époque, il n’y avait guère d’autres maisons dans les parages. [Elles ont voyagé en train de Dublin à la côte Ouest, mais j’ai aimé les imaginer se déplaçant ensuite en voiture à cheval et demandant le gîte au hasard de leurs pérégrinations… Mesdemoiselles M & M sont parties de Galway. Ross est au nord-est, c’est leur 3e étape après The Claddagh, ce quartier sur lequel je reviendrai plus tard.]

Nous avons retrouvé le muret de la photo, il est aujourd’hui envahi par les arbustes et les buissons, voire les arbres. [Et nous avons donc pris une photo, tirée ensuite sur papier ! Elle est quasiment identique à celle prise par Mesdemoiselles M & M, sauf 2 ou 3 moutons au premier plan, un muret de pierres qui s’est construit sur la droite… et la forme des nuages… La voici.]

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L’horizon n’est plus aussi bas, des maisons se sont construites, des arbres ont poussé, relevant son niveau. Il y a toujours des moutons, il y a aussi des vaches. On devine que ce paysage leur a paru mélancolique. Nous avons retrouvé le petit chemin entre deux murets que M & M ont dû emprunter pour accéder au pré afin de prendre une photo.

Fondée en 1351, Ross Errilly s’agrandit considérablement en 1498, devenant l’une des plus grandes fondations franciscaines en Irlande. Aujourd’hui, c’est la mieux préservée. Cloître pour méditer, église pour prier, bâtiments domestiques pour cuisiner, manger et dormir.

On est accueilli aujourd’hui par le bruit étrange du vent dans les portails de tube métallique, le croassement des corneilles.

Les frères abandonnèrent the friary en 1753.

Face nord de l’abbaye [ci-dessous], seul l’arbre à droite de la photo originale a disparu, ainsi que la grille remplacée par un muret. Le jaune des lichens est sans doute plus flagrant qu’au temps de M & M, mais la couleur du soir y était peut-être pour beaucoup. Ici, nous sommes le matin, 11 h, et le soleil perce mais n’enflamme pas les pierres.

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Sur les tombes, les dates débutent en 1526 ; la plus récente date du 5 mars 1999. [Sur le livre, la légende indique que les inscriptions courent « de 1526 à 1870 environ ».)

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Les plus vieilles pierres tombales sont à gauche en entrant par le petit portail (2e photo N&B ci-dessous). Elles sont illisibles. 1690 côtoie 1927.

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Un blason date de 1646. Il représente un voilier surmonté d’une main à droite ; d’un livre et d’un visage à gauche, une croix au centre, un poisson sous le bateau. Une licorne tout en haut est perchée sur un heaume. C’est ce que j’ai trouvé de plus vieux qui soit lisible [photo ci-dessous, rien ne se devine, je me souviens avoir détaillé le blason pour cette raison.)

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Sur les traces de Mesdemoiselles Mignon et Mespoulet, agrégées, boursières d’Albert Kahn, membres titulaires de la Société autour du Monde, qui partirent en Irlande en 1913 et réalisèrent 73 clichés en couleur « pour Monsieur Kahn ».
(Titre du carnet de voyage écrit pour la circonstance du 17 mai au 2 juin 2000)

Cahiers et carnets – Des voyages – CI ≠ 4

 

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