Collioure, le 28 septembre 2011
Du musée (Riera i Aragò encore !), on grimpe jusqu’au moulin. Les escaliers traversent des terrasses plantées d’oliviers et de pins. La terre et les cailloux de schiste teintent d’ocre rose pâle le paysage doux à l’œil.
Le 11 février 1337 un seigneur de Majorque fit don du moulin à un certain Ermengald, pour moudre graines alentour. Laissé à l’abandon, il a été repris (racheté ?) par la ville, remis en état en 2001, et depuis participe à la trituration des oliviers et à l’élaboration de l’huile de Collioure.
Nous avons acheté le catalogue des expositions présentées aux musées d’art moderne de Céret, de Collioure, et du Havre (ed. Gallimard). Intitulé Le rêve du navigateur, il donne à voir toute la poésie de l’artiste dans chacune de ses pièces, qu’elles soient minuscules (quelques centimètres) ou monumentales (4,44 mètres pour Aviò-Céret). De cette pièce immense à l’hélice légèrement inclinée et orientée vers la terre plutôt que vers le ciel, dans l’attitude des christs en majesté des églises romanes, Joséphine Matamoros, alors conservatrice du musée de Céret, dit toute l’humilité qu’elle suggère et la paix qu’elle procure. J’ai aimé particulièrement un autre travail de l’artiste, son journal intime dessiné, à l’encre de Chine et gouache sur papier, qu’il a tenu du 7 mars 1982 au 6 mars 1983. Son Inventaire aussi est magnifique… Allez voir !