« On s’était dit qu’on ferait d’Itinérances notre festival du cinéma nordique, qu’Alès serait notre Rouen, que le Cratère serait notre cathédrale. »
Du temps de notre vie parisienne, nous nous rendions chaque année au festival du cinéma nordique de Rouen, pour quelques jours. Cette parenthèse culturelle dura dix ans. C’est là que nous avons découvert le cinéma finlandais, estonien, norvégien, islandais, danois, letton, lituanien, suédois, belge… Aki Kaurismaki et ses films déjantés… Nous croisions « le jury » : José Giovanni, Henri Garcin, Claude Jade, Jean-Pierre Léaud, Charlélie Couture… Parfois, les sous-titres se multipliaient sur l’écran, mais l’inconfort visuel était toujours récompensé par la nouveauté des thèmes et des traitements. Nous quittions les salles, envoûtés par toutes ces voix, ces langues, ces images. Dehors, invariablement, je m’étonnais que les panneaux publicitaires dans les rues vantent des produits « de chez nous ».
Créé en 1988 par Jean-Michel Mongrédien et sa femme, le Festival a rendu les armes en 2010. Les affiches étaient signées Denis Couchaux, je les trouvais toutes superbes. En voici quelques-unes :
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