Trahison, par Sabine Lavabre Chardenon

© Marlen Sauvage 2021– Saint-Laurent-de-Trèves (Cans-et-Cévennes)

Texte issu du stage d’écriture à La Ronceraie, en Lozère, mai 2022. Autrice : Sabine Lavabre Chardenon

Tromperie, manipulation, tant de temps passé à calculer combiner cacher, tant de temps perdu pour en finir là !

Vous le voyez dix contre un, le combat était inégal. Trente ans durant ils ont cherché, tissé leur trame, sans jamais trouver. Trente ans à zigzaguer, vêtir différents costumes, Cinquante ans à prêcher le faux pour faire le vrai. Comment imaginer un instant qu’un petit Français ferait tout capoter ? Comment imaginer qu’ils feraient feu de tous bois, qu’ils exploiteraient sa vie son physique ses amis. Comment être aussi tordu, imaginer une telle souricière ?

Faire des mièvreries devant, aller jusqu’à faire croire ce qui n’est pas, se jeter dans les bras du loup au risque d’y rester ? Se laisser tripoter caresser, presque jusqu’à la phase ultime, s’être montré tactile, sensible sans aucune retenue dans le seul but final que j’agisse, je parle. Me faire monter dans les tours de telle façons que j’explose. Il fallait qu’ils soient bien démunis pour en arriver là. Trahir une amie, trahir des règles et des principes . La fin explique les moyens diront-ils , je le crie je vous le dis trahison, manipulation.

Autrice : Sabine Lavabre Chardenon

Un mot, un cri, par Chrystel Courbassier

© Marlen Sauvage 2021– Saint-Laurent-de-Trèves (Cans-et-Cévennes)

Texte issu du stage d’écriture à La Ronceraie, en Lozère, mai 2022. Autrice : Chrystel Courbassier

Parlons de meurtre si vous le voulez bien. Il était dans ma liste de mots à crier. J’ai hésité. Entre meurtre et caresse, c’est meurtre qui l’a emporté.  Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas, c’est ainsi. Un fin psychanalyste y verrait là-dessous quelque chose de la dualité pulsion de vie-pulsion de mort avec chez moi une prédominance de la pulsion de mort. Mais il n’y a pas de psy dans la salle, n’est-ce pas ? Alors continuons s’il vous plaît. Si j’ai tué cet homme, c’est parce que je voulais le faire, parce que j’en avais envie, oui, c’est ça, envie d’en finir avec son existence, le tuer de mes propres mains, le voir mourir sous mes yeux, j’voulais qu’il meure, depuis longtemps déjà, et qu’il meure dans d’atroces souffrances s’il vous plaît. Parce que savait-il ce que ça faisait, lui, de souffrir ? Non, bien sûr, il ne savait pas, je suis certain qu’il ne savait pas, alors je souhaitais qu’il sache, une bonne fois pour toutes, qu’il sache dans son corps et dans sa tête comment ça faisait de souffrir et de mourir aussi par voie de conséquence. Ne prenez pas cet air choqué, cela arrive à tout le monde d’avoir un jour envie de tuer, même aux meilleurs d’entre vous. Vous voulez savoir les détails, je ne vous les donnerai pas. Pas besoin. C’est le résultat qui compte ici, pas la démarche. Et le résultat, c’est qu’il est mort, point. Bon débarras. Il ne manquera à personne : j’étais sa seule famille. Mort et enterré même, et je pourrai vous dire où, si ça vous intéresse. Je l’ai tué parce qu’il le méritait, j’peux pas dire mieux. On pourra raconter ce qu’on voudra après, mais moi je m’en moque, je garde ma conscience intacte. Je reste tranquille avec ça. J’ai tué juste parce qu’il le fallait.

Autrice : Chrystel Courbassier

Un personnage, une situation, Chrystel Courbassier

© Marlen Sauvage 2021– Saint-Laurent-de-Trèves (Cans-et-Cévennes)

Texte issu du stage d’écriture à La Ronceraie, en Lozère, mai 2022. Autrice : Chrystel Courbassier

Elle vit seule depuis déjà longtemps, et promène son chien, tous les matins, le long d’une falaise avant de partir au travail. Et tous les matins, durant quelques minutes, elle regarde en bas, les pics rocheux acérés et l’océan au loin. Et tous les matins, le regard plongé vers l’horizon, elle se demande pourquoi…

Assis dans un coin de la cour de récréation, son cartable rouge élimé jeté à ses pieds, l’enfant attend son père. Il compte les cailloux qui remplissent ses poches, gratte la croûte à son genou meurtri et se raconte à lui tout seul le déroulé de sa journée. Car il sait bien qu’après, de toute façon, personne ne lui posera la question.

Arthur est amoureux. Ça se voit dans ses mots, ça se voit dans ses gestes. Arthur est maladroit. Du haut de ses treize ans, l’allure dégingandée, la voix encore hésitante, incertaine, il n’ose pas y aller. Arthur est malheureux. L’autre est amoureux aussi mais pas de lui.

Elle, c’est la fatigue qui la caractérise. Trop d’enfants, trop de coups, trop de deuils et toujours trop de nuits sans sommeil. Devant ses fourneaux, dès l’aube, comme à l’accoutumée, elle prépare la paëlla. A midi, tout le monde vient manger. Il faudra bien que tout soit prêt et qu’elle continue comme si de rien n’était.

Sam connaît un moment de crise dans son couple. Il décide, sur les conseils de sa compagne, de prendre quelques jours de congé pour retourner voir sa famille, à plusieurs milliers de kilomètres de là. Voilà dix ans qu’il n’a revu personne. Il n’est pas bien à l’aise. 

Grand, chauve et costaud, on le surnomme Mr Propre, le sourire en moins. Frustré et souffrant de ne pouvoir donner d’enfant à sa femme, Mr F. se venge au travail. Tyrannique et tout-puissant, il se démène pour rendre la vie des autres impossible. 

Autrice : Chrystel Courbassier

Un personnage, une histoire, par Sabine L. Chardenon

© Marlen Sauvage 2021– Saint-Laurent-de-Trèves (Cans-et-Cévennes)

Textes issus du stage d’écriture à La Ronceraie, en Lozère, mai 2022. Autrice : Sabine Lavabre Chardenon

Narcissique, il déambule en se dandinant dans le hall de l’aéroport, guettant les coups d’œil de ces dames, envieux de ces messieurs, il se trouve particulièrement bien fait.

Les derniers invités partis, la porte verrouillée, les doubles rideaux tirés, enfin pense t’elle un week-end cocooning peut commencer, on sonne à la porte tout est foutu.

B. sort son porte-feuille, montre des photos de famille, sa femme y est  trapue, carrée, sans finesse, cheveux courts poivre et sel, regard dur  autoritaire. Bon sang ! c’est elle qui porte la culotte, parfait, ce sera plus facile, pense M.

Toujours attirée par les mêmes hommes grands, blonds musclés et bien bâtis. Pourtant  c’est un petit brun tout rond qu’elle a épousé.

Quatre autour de la table, cartes en mains, regards scrutateurs, silence d’outre-tombe que seul le bruit des jetons vient perturber, elle pousse son tas au milieu du tapis, abattant son jeu :  un full au roi dit-elle d’une voix qui se veut rassurée mais que l’on sent tremblante, ça  passe et je suis sauvée, ça casse et je suis ruinée ; il ne me le pardonnera jamais.

Bruits des voisins à travers les parois trop fines, escaliers crasseux, fauteuil éventré. Sur tous les murs des cartes, sur les bureaux des cartes, toutes bariolées de traits de toutes les couleurs. Des chemins faits pour fuir, qu’il ne suivra sans doute jamais, sauf dans sa tête.

Noir, bleu, jaune, ou blanc, il lui cachait une partie du visage, c’est bien dommage qu’elle l’ait enlevé, pense t’il en voyant pour la première fois sa grande bouche aux lèvres pincées où un nez trop long crochu plonge presque.

Autrice : Sabine Lavabre Chardenon

Le mot secret, par Monika Espinasse

© Marlen Sauvage 2021– Saint-Laurent-de-Trèves (Cans-et-Cévennes)

Texte issu du stage d’écriture à La Ronceraie, en Lozère, mai 2022. Autrice : Monika Espinasse

Piano

Instrument de musique à clavier, touches et pédales. Instrument de plaisir ou de torture.

Un grand piano à queue couleur acajou occupe un quart de la pièce, encombrant, mangeant l’espace, attirant la poussière. Inévitablement décoré d’un napperon blanc brodé et d’un vase à fleurs posé dessus. Voilà pour les présentations. 

Mon premier piano. Mais ça, c’est juste un aspect, ce que tout le monde voit. Moi, je vois les touches blanches et noires, le lourd couvercle levé, la partition calée dessus, les pédales obéissant au pied, et je sens l’âme, j’entends le timbre clair, les accords puissants, je sens mes doigts maîtriser les octaves, les arpèges perlés, les notes qui dansent, je me perds dans les sons… on m’a mise au piano à sept ans et c’était le bonheur. Malgré les leçons arides, malgré les tentations d’évasion, le piano m’a toujours comblée. Accompagnée dans ma vie. J’ai quitté le grand piano à queue que j’ai pu remplacer plus tard par un petit piano droit rouge corail, des regrets pour le son plus petit, moins universel, mais je n’avais ni la place ni les moyens pour un piano de rêve. Il valait mieux revoir les partitions, la technique, les morceaux que j’avais maîtrisés intégrés et c’est ce que j’ai fait. Exercices journaliers, je m’y tenais, tous les jours, à 14h pile, la porte ouverte sur le jardin, personne pour me déranger, me gêner dans le jeu, car je jouais pour moi, pour moi seule. Il n’y avait que les fêtes de Noël de mon enfance qui me demandaient une prestation devant la famille. Comme au concert. Assez bonne maîtrise. Perdue pendant vingt ans. Retrouvée. Et puis reperdue. Beethoven, Schubert, Chopin et d’autres attendaient et mes doigts se perdaient. Ma petite fille a exigé des leçons, non, je veux que avec toi ! nous avons appris la lettre à Elise. Et puis la vie nous a happées à nouveau, éloignées du piano. Au dernier Noël, elle m’a offert une partition, difficile, les nocturnes de Chopin. J’avais perdu jusqu’au solfège. Il faudra tout revoir. Chopin attendra.

Autrice : Monika Espinasse

Le mot qui cogne, par Chrystel Courbassier

© Marlen Sauvage 2021– Saint-Laurent-de-Trèves (Cans-et-Cévennes)

Texte issu du stage d’écriture à La Ronceraie, en Lozère, mai 2022. Autrice : Chrystel Courbassier

POISON

Tout ce que je ne dis pas, ce que je ne dis à personne…

Il est là, bien présent, 

Toujours là, imminent

Il est dans le fruit, la nostalgie, les habitudes

Il est dans les mots

Pesant et toxique

Il te ronge, corps et âme, 

Il fait mal, il détruit

Tu le chasses, il revient

Sans cesse, il revient

Te persécute, t’empoisonne, t’emprisonne

Te donne envie de vomir

D’en expulser la substance

Poisseuse et liquoreuse

Envie de tuer son empreinte en toi

D’effacer toute trace,

D’en finir avec son essence sirupeuse,

Son goût douceâtre,

Amer et âpre

Il est en toi

A petit feu, il te tuera.

Autrice : Chrystel Courbassier

Le mot du livre, par Monika Espinasse

© Marlen Sauvage 2021– Saint-Laurent-de-Trèves (Cans-et-Cévennes)

Texte issu du stage d’écriture à La Ronceraie, en Lozère, mai 2022. Autrice : Monika Espinasse

Nourriture

Nom féminin, mot de quatre syllabes en comptant le e pourtant muet, mot sans musique, je ressens juste une cadence, un rythme souligné par les roulements des trois r…

Le Petit Robert décline : « ce qui entretient la vie d’un organisme en lui procurant des substances à assimiler »

Eléments essentiels pour la vie, substances pour la subsistance, la survie, la perpétuation de l’espèce, la base de l’alimentation de survie peut être trouvée dans la nature, il suffit de se rappeler les conditions de vie des premiers hommes de l’histoire, cueilleurs, chasseurs, puis éleveurs, agriculteurs.

La nourriture besoin a évolué dans l’histoire, plantes, graines et fruits, ajout de viande crue, puis cuisson dans le feu, confection de pain…avec les siècles, les recettes se sont étoffées, compliquées, les aliments se sont diversifiés, les hommes sont devenus exigeants, gloutons, les menus sont devenus riches, voluptueux, les utilisateurs sont devenus consommateurs, ceux qui avaient les moyens se gâtaient sans gêne – on pense à Marie-Antoinette qui conseillait aux gens de la rue la brioche pour remplacer le pain – le peuple survivait, les riches se gavaient, la nourriture comme classification, aux pauvres le basique, le strict minimum, aux riches les plaisirs et excès.

Mais laissons là l’histoire, revenons à notre nourriture. Nourriture besoin et nourriture plaisir. Car le plaisir peut se trouver aussi dans un plat tout simple, une purée maison peut être une fête, une omelette mousseuse un régal. Pas besoin de champagne et de caviar pour être heureux. Et les recettes se développent, se rajoutent, se passent de famille en famille, de livre de cuisine jusqu’à internet, chacun trouve ses plats et ses ingrédients, le savoir-faire de maison est à nouveau prisé. Les souvenirs d’enfance nous imprègnent, saucisson de la ferme, patates à la poêle, crèmes douces et sucrées. Les voyages nous révèlent de nouveaux plaisirs, des goûts différents, italien, espagnol, mexicain ou thaï, on retrouve tout chez soi. Nourritures terrestres oh combien agréables, nécessaires au plaisir de vivre.

Nourritures terrestres, un thème que André Gide a embrassé, évasion lyrique, réflexion sur la vie, ses besoins et ses joies. Glorification du désir et des instincts ou apologie du dénuement comme il se plaît à le dire dans la préface, en tout cas une profusion de nourriture, un inventaire passionné de ce qui se voit, se regarde, s’entend, s’écoute, se mange, se consomme, tout ce qui peut satisfaire les désirs les plus secrets.

Nourriture à profusion, l’esprit en exige aussi, une fois que la panse est satisfaite. Je lis, tu lis, ils lisent, les livres appartiennent au bien-être, les tableaux de maître procurent une satisfaction intense, la musique nous transporte autant qu’une douceur chocolatée. Des notes égrenées dans l’air, des accords puissants qui remuent jusqu’au fond du cœur.

Des voyages qui nous nourrissent, des rencontres qui nous animent, des paysages qui nous apaisent, chacun ressent ses besoins, cherche ses plaisirs, trouve ses aliments de survie, terrestres, spirituels, à chacun ses émotions, ses saisons, son espoir, son jardin. A chacun la mesure de son bonheur.

Codicille : à revoir en personnalisant (exemples, recettes à développer, déclinaisons…)

Autrice : Monika Espinasse

Maternité, seule la femme, par Monique Fraissinet

© Marlen Sauvage 2021– Saint-Laurent-de-Trèves (Cans-et-Cévennes)

Texte issu du stage d’écriture à La Ronceraie, en Lozère, mai 2022. Autrice : Monique Fraissinet

Maternité, un mot qui résonne comme la vie qui va en découler, les premiers battements du cœur de l’embryon. Des hommes en majorité ont voté. Ce matin la radio donne à entendre les résultats des votes du Parlement de l’Etat de l’Oklahoma qui a adopté une loi interdisant l’avortement dès la fécondation. Ce sont les hommes qui amorcent la vie future, avec un consentement ou pas, et c’est eux qui viennent ici par leurs bulletins s’exprimer majoritairement pour décider qu’il sera dorénavant impossible pour une femme de se faire avorter. Est-ce qu’ils se mettent à la place de celles qui vont supporter coûte que coûte ce qu’elles ne désirent pas. Ils craignent quoi ces hommes, que la justice divine leur tombe sur le coin du bec, il est vrai que dans cet immense pays le Président jure sur la Bible…. 

Ils ont voté en leur âme et conscience. Sitôt la loi votée, dans les rues des majorités de femmes approuvent, se réjouissent et soutiennent cette décision.

Convergeant vers le Parlement, d’autres femmes et hommes manifestent leur mécontentement, crient haut et fort des slogans faisant savoir que c’est à elles et elles seules qu’appartient le choix. 

Les médecins, les politiques s’en mêlent, il y a crime, passible de la prison et gare à vous Mesdames qui choisissaient de ne pas porter jusqu’au terme l’enfant conçu. Conçu quand ? comment ? voulu ? pas voulu ?

Vous représentantes, représentants et membres du Parlement qui brandissez la menace de la prison, concevez-vous qu’un enfant puisse naître dans un climat propice quand il n’a pas été voulu ? Que faites-vous également de l’avortement thérapeutique ? 

Maternité, seule la femme. Vous faites abstraction du corps et de la vie des femmes embourbées qu’elles seront dans un tas de difficultés insurmontables pour diverses raisons et qui vont, en même temps, accumuler des souffrances indicibles et des traumatismes durables. C’est interdit parce que c’est mal ! J’y reviens ! C’est mal pourquoi ? C’est mal pour qui ? Pour vous toutes et tous qui craignaient pour le salut de votre âme !

La science et les consciences avaient fait bien des progrès, maintenant on régresse.

Hypocrisie, menace sur la santé des femmes qui n’auront pas d’autre alternative que de franchir le cap de l’avortement clandestin au risque de leur vie et de leur santé.

La maternité nous voulons la vivre selon notre choix. Nous sommes femmes, nous serons mères si nous le désirons.

Autrice : Monique Fraissinet

Le devoir des sœurs Gobert

Disgrace Evasif Vigoureux Otage Illimité Rayon

Il n’y avait pas le moindre otage à dénicher dans un rayon de cinq cents mètres.
 Le dab avait été évasif, pingre sur les détails, mais mon temps n’était pas illimité, je devais agir vite si je ne voulais pas revenir bredouille et tomber en disgrâce. Il m’avait connu plus vigoureux à l’ombre, mais de l’eau avait coulé sous les ponts…

Frida Gobert

Photo : Marlen Sauvage-Guerra

 

Droit Eleve Vide Or Intrus Réaction

Sa réaction fut violente lorsqu’il s’aperçut que son meilleur élève était un intrus.
 Il allait lui remettre la médaille d’or quand il comprit que son dossier était vide et qu’il n’avait donc pas le droit de participer à la compétition. La déception était grande…

Wanda Gobert

La Pommade d’Héloïse

Pieds Omoplate Mon Maquillage Arbre Douche Electrique

Je me lavais les pieds lorsque j’eus mal à l’omoplate droite. Je pleurais de douleur et mon maquillage coula. Un oiseau m’entendit et s’ envola de l’arbre de mon jardin. Je refis couler l’eau de la douche.
Et alors poum !! une panne électrique !!!!

Photo : ©Stéphanie Heendrickxen