
© Marlen Sauvage
Un 19 novembre 2021, sur la promenade de la digue, à Nyons. Anniversaire photographique.
© Marlen Sauvage
Un 19 novembre 2021, sur la promenade de la digue, à Nyons. Anniversaire photographique.
Avant l’orage et après le 15 août donc… comme le rappel de ce qui ne change pas (encore).
MS
Elle ne change pas, ma place. La place où je vis, revis, viens, reviens, retrouve mes habitudes après de courts séjours ailleurs, où me mènent mes pas, mes envies, mon cœur. Ce matin, le ciel était franchement bleu au-dessus de l’église qu’on aperçoit en fond, derrière les platanes et les oliviers ; les rues s’agitaient de forains et de passants, c’était jour de marché. Et puis, tout a repris son cours. La place a repris la sienne. Une place de place, que le vide envahit dès qu’on a le dos tourné. MS
Je partais à la recherche d’une vieille enseigne dans la rue de la Maladrerie et ce qui s’est imposé, c’est là vue du pont roman depuis cet endroit-là, dans la lumière pastel du jour qui fuit.
Alors que je chasse les vieilles enseignes depuis plusieurs mois, celle-ci me narguait chaque jour de marché sans doute, puisqu’elle trône au-dessus des arcades de la place Bourdongle, à Nyons, sans que jamais je ne l’aie remarquée… Ce sont les nuages, une autre de mes lubies, qui m’ont conduite à elle !
MS
©Agnès Marcadet
Le petit bonheur du jour, surpris par Agnès Marcadet (il y a quelques jours) depuis son jardin… Merci à toi !
A droite, le pont roman, l’Eygues un peu chargée ce jour-là, et l’ancienne route de Gap, à gauche.
Nyons fut, dans l’Antiquité, un port sur l’Eygues, que les Noiomagenses (tribu celte-ligure dont Noiomagus était la capitale) utilisaient comme voie de transport.
« Les Phéniciens, puis les Grecs de Marseille ou Phocéens vinrent de bonne heure faire du commerce avec les habitants des bords de l’Eygues, auxquels ils apprirent la culture de la vigne, environ 500 ans avant Jésus-Christ, et celle de l’olivier, deux siècles plus tard. Peut-être fondèrent-ils un comptoir à Noiomagus, ce qui expliquerait la vieille tradition qui attribue à Nyons une origine grecque. Avec leurs barques légères qui n’étaient souvent que de simples nacelles en osier recouvertes de cuir, soutenues et actionnées par des outres, ils remontaient l’Eygues et apportaient aux populations riveraines les produits de l’Orient, qu’ils échangeaient contre ceux du pays. »
Camille Bréchet, Pages d’histoire nyonsaise, 1927.
A Nyons, ce commerce de bois n’existe plus. Pourtant, l’enseigne paraît si neuve ! Entretenue, peut-être… J’ai trouvé une rue Henri Debiez, en hommage au jeune résistant membre des FFI, responsable de la mise en place du maquis dans l’Ain et fusillé avec 21 de ses camarades, près de Lyon, à 24 ans, en juillet 1944. Et inhumé à Nyons. J’ignore si A… Debiez est un parent de Henri…
Nyons… Ici on cultive le goût pour l’ancien, en façade comme dans la boutique… De toute évidence, les écritures du Comptoir et des Huiles n’ont rien d’antique ni de solennel (l’AOP !), mais Les Terrasses du Pont pourraient bien exister depuis longtemps. Un(e) habitant(e) de Nyons me renseignera peut-être…
J’ai entamé une série de « vieilles enseignes » repérées dans les villages environnants, ici à Nyons. Ce n’est pas original, certes (clin d’œil vers DH qui se reconnaîtra !). Mais là où on en voyait à foison, il n’y en a plus guère. C’est la difficulté à en trouver qui m’intéresse et signe le temps qui passe. MS
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