C’est un monde fragile, rempli de lumière et d’obstacles. On peut n’y croiser personne, jamais. Errer infiniment entre aspiration à la rencontre et soulagement à ne questionner que soi. On y marche à petits pas en enfilant des perles, on peut aussi les avaler, faire pousser un collier à l’intérieur de soi, dont parer ses émois, comme un bouclier devant la fantaisie de l’autre, ou ses peurs. On peut s’égarer, chercher sa route, compter les matins et les soirs, les lunes et les rosées, ne plus s’y retrouver, mais goûter le bonheur d’être là quand même, prisonnier de la beauté à soi seul révélée.