Le 24 décembre dernier, j’allais à travers la campagne tunisienne jusqu’au site antique de Dougga, un ensemble archéologique qui raconte la Tunisie romaine sur 70 ha. Je n’ai pas tout vu ! Et il restera encore Bulla Regia, Sbeïtla et bien d’autres… ne sais quand.
La route de Tunis à Dougga passe par Mejez-El-Bab, Testour, Teboursouk, et ces paysages superbes d’une beauté aride, mais sereine, plantée d’oliviers ici et là.
L’antique Thugga est perchée à 600 m d’altitude environ sur un plateau incliné.
On distingue quelques colonnes à gauche de l’image… Et comme elle est belle
la géométrie des champs cultivés sans parler de leur couleur sous le ciel gris bleu !
Dougga avait choisi le camp des Romains et à ce titre fut épargnée, quand en 146 avant
J.-C., Carthage, elle, fut détruite…
Le théâtre romain… dans un panorama époustouflant.
Assise sur les marches, j’ai partagé une mandarine avec un visiteur de passage…
Construit entre 168 et 169, le théâtre pouvait accueillir 3 500 personnes.
Il est toujours utilisé pour un festival d’art dramatique en été.
En descendant du théâtre, à l’arrière, vers le Capitole…
Le Capitole… dédié à Jupiter, Junon et Minerve.
Joli souvenir que celui de ce petit garçon qui voulait être pris en photo !
La villa du Trifolium. La plus grande maison privée fouillée, visible sur le site de Dougga. Le GDR parle de maisons closes et d’une « pierre évocatrice qui indiquait le chemin
à suivre ». Je n’ai rien vu de tout cela, sauf ces petites pièces qui s’ouvraient dans l’allée autour du terrain central.
Des thermes… en descendant je crois vers Aïn Doura…
Le site comporte plusieurs citernes… Celles-ci étaient
beaucoup moins bien conservées que celles de Carthage.
Une des magnifiques voies pavées… Et cette vue sur la plaine immense.
Un mausolée libyco-punique au toit pyramidal, haut de 21 m, construit au IIe s avant J.-C.
Il portait une inscription libyque et punique, qu’un consul d’Angleterre fit arracher
(elle est aujourd’hui visible au British Museum) en 1842.
Le mausolée a été restauré par un archéologue français au début du XXe s.
Le bel olivier dont les racines ont défoncé la pierre…
Sur le site de Dougga, il y a une multitude de temples, de tombes, de dolmens, d’édifices que je n’ai pas su identifier, d’arches… Marcher dans de telles ruines provoque toujours
en moi une sensation étrange. Comme si j’entendais toute l’agitation de ce monde ancien.
Les latrines des thermes des Cyclopes… et le lavabo.
L’Arc de Septime Sévère qui enjambait une route conduisant à Carthage.
Sur le chemin du retour, la lune accrochait ses lueurs.
Un dernier regard sur la plaine aux oliviers.
Texte et photo : M. Sauvage
Merci pour ce beau cheminement parmi les vieilles pierres, plus que des vieilles pierres : des vies passées. J’ai adoré !
C’est exactement ce que je ressens au milieu de ces vestiges !
Étonnant ce lavabo: j’ai presque le même à la maison….
Ah ! ah ! Comme quoi ça ne se démode pas, l’art romain !
Magie de cet endroit, ressentie à travers les photos (magnifiques)
Merci, Francis !