Le carnet jaune à spirale [2012, suite ≠2]

Mardi 14 août 2012

La maison du bonheur, disais-je hier soir en me couchant. C’est bien cela. Avec soi, pas face à soi, dans cette maison, réconciliée avec soi. C’est une maison qui me dit nos affinités, à travers les couleurs chaudes, les menus objets comme ces sonnailles tibétaines, le hors-série sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, le panier africain pour les oignons et l’ail, un petit foutoir rangé de choses à soi, une guitare à laquelle il manque une corde, un jeu de tarots égaré dans un tiroir…

Besoin de goûter la solitude du lieu. Solitude habitée par les vaches, ce matin arrivées dans le pré proche de la maison.

« Tout amour peut être porté à bras comme un enfant. » Alain
(tout amour mérite, pour durer, d’être entretenu, nourri d’attentions au quotidien)

La schize est la faille dans schizophrénie… Combler la faille ?
[Je lisais à l’époque Le Crépuscule de la raison, de Jean Maisondieu, sur la maladie d’Alzheimer… et cela rejoignait quelques préoccupations concernant l’un de mes personnages de fiction, Gianni…]

(…)
Bien travaillé ce mardi. 5h30 d’écriture au total pour 11 pages, 12 peut-être. J’ai appelé M. ce matin, heureuse d’entendre sa voix, de l’écouter me parler du Grand Atelier, de sa girafe rabot… La journée encore a été chaude. Ce soir le vent s’est levé. Il doit être 19h30. Je me suis baladée dans les environs, suivant un chemin de terre qui m’a emmenée à travers des prés immenses. Quelques vaches rousses dans l’un d’eux. J’ai marché jusqu’à ce que le chemin soit fermé par une clôture. Au retour, 45 minutes plus tard, j’avais des éléments pour mes personnages, et j’avais découvert le lien entre Henri Valat et Félicie Gosier ; celui entre Félicie et la mère d’Axel Mignon. Tout le monde se connaît dans ce pays…
J’ai commencé Le Crépuscule de la raison, trouvé sur un meuble chez D. Bouquiné 80 pages. Très intéressant ce point de vue qui va à l’encontre de toutes les théories sur l’origine organique de la maladie d’Alzheimer en dédaignant les aspects purement relationnels, psychologiques des malades.
Le vent s’est levé et les moutons sont dans le pré ! Sous mes yeux, ils avancent telle une vague irrépressible ! Je goûte le plaisir du vent sur ma peau, dans les branches des arbres, dans la bignone. Un vent tout doux dans le soleil à peine couchant qui dore les troncs mousseux des vieux hêtres.

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