Pour Liliane
Virée matinale
A la fraîcheur du ruisseau
J’entends septembre
Odeur de café
Tire du nid par le nez…
Tout à inventer !
Huit heures. Sur la route
Un sanglier s’effarouche
— Comme un vent d’automne
Ce qui nous divise
ne vaut que pour exalter
ce qui nous rassemble
Anniversaire…
Le rosier a refleuri
Chant de la Nature
Je cherche ta voix
dans le parfum du jasmin —
Evanescente
Sa langue tourne
critique. Rien ne va plus.
— Ici l’âne brait
A quoi renoncer ?
Là est la question !
La paix dans la réponse…
Bleu sous un ciel bleu
l’hortensia explose
d’une vie tout éphémère
Manque à mon réveil
la cloche du village —
Clin d’œil des anges
J’ai refait le monde
à la clarté de la lune
et dormi sereine
Espoir dérisoire
Changer le cours de la vie
d’un coup de baguette
Récompense ici
Ailleurs fleur de ravine
— A chaque lieu, un sort
Dans le grand matin
le livre pour compagnon —
Une voix amie
Au même virage
Le même couple de faisans —
Recommencement
Seule à la fraîche
Avec le chant des grillons —
Le ciel pour pensées
Au loin les foyers
au petit matin d’été
allument leurs yeux
Entendre encore
Ta voix tendre et sonore
– Charmant souvenir
(Ah ! ce(s) Pêcheur(s) de perles de Bizet !!!)
Dans le matin silencieux
bêle la brebis—
Vieillir solitaire
Toute une armada
de moustiques s’indique
le chemin des corps
Fraîcheur du matin
A l’ombre de la treille
— Les galets scintillent
Soleil de terre
carline ou cardabelle —
Bonheur entrevu
Sos urgences
des heures à attendre —
Merci Ambrose Bierce
Envol de faisans
Sur la route des croissants
Un beau matin d’août
Où est-il celui
qui effleure le soleil
des yeux et sourit ?
Une rose seule
engourdie d’un parfum lourd
suffit à nos sens
En ribambelle
pavots de Californie
éclairent les choux
Quatre heur’ du matin
Le nez aux étoiles
Filantes — fuite du temps
Texte et photo : Marlen Sauvage