Les Rencontres d’Arles, un rituel, partagé cette année pendant 4 jours avec Carine, l’amoureuse des bords de Loire qui contribue bien souvent aux Petits bonheurs du blog. Sur le pont de Trinquetaille, un matin vers 6 h 40, le Rhône et ses berges viraient à l’or, c’était peu avant notre départ pour une journée d’expos. Notre toute première fut celle consacrée à Sabine Weiss, 96 ans, une grande dame de la photo, la dernière représentante de l’école humaniste, après Willy Ronis, décédé en 2009 (que les Rencontres accueillaient d’ailleurs cette année-là, il avait 99 ans !)
Sabine Weiss, c’est bien sûr le Gitan devant le Palais des Papes, photographié en 1946, ou le Mendiant, de Tolède, en 1950, mais c’est aussi ce reportage, oublié dans des cartons pendant des années, dans un village du Cher, sur des aliénés accueillis en milieu familial ouvert. Exposé durant ces Rencontres, un moment fort. Et toutes ses collaborations à des grandes revues internationales où elle « passe d’un mariage mondain à un reportage pour l’OTAN, de portraits d’aristocrates, de musiciens, de comédiens, d’hommes politiques à des reportages sociaux, de séances de mode au Salon des arts ménagers. » (Virginie Chardin, dans l’introduction au livre consacré à Sabine Weiss, dans la collection Photo Poche, chez Actes Sud).
Ci-dessous, parmi mes préférées… (photos numérisées à partir du livre publié chez Actes Sud)

Photo Poche Actes Sud, 2021.