« A peine suis-je rejetée sur la rive, le soleil n’est pas encore visible, trempée, les yeux encore fermés à ce monde, le regard attaché comme des doigts à ma patrie qui s’en va, d’un stylo aveugle et maladroit je note à grands mots tremblants : je ne sais pas encore marcher dans ce monde, et je vais d’un pas qui chancelle. »
Hélène Cixous, Jours de l’an, « La nuit, ma vie étrangère », ed. Des femmes, 1990.